


Le soir, tout a dégénéré… Nous comptions aller manger ’dehors’ et non dans la maison comme on avait fait les derniers jours, vu que les hôtes proposent bien souvent de vrais festins à prix raisonnables (mais quantité un peu moins … c’est énorme!) Donc on se préparait à aller manger à un resto tout près, mais vu qu’il était un peu tôt, on s’est installé au bar. Apparemment prévu plutôt pour cubains, à en voir le nombre de gens qui cherchaient à rester dignement en équilibre, pendant au bar, et jugeant aussi des différents serveurs qui sont venus nous proposer d’aller se mettre dans le patio plutôt … Bref, nous ne semblions pas faire comme tout le monde, et on nous le faisait sentir. Après quelques longues minutes d’observation nous avons compris: qu’en commandant un mojito on s’était trahi - les cubains eux prenaient un rhum pure, et de moyenne qualité, qu’ils payaient en moneda nacional, et pas en CUC comme ce qui est le cas pour beaucoup de choses. A savoir: 1 cuc, sont environs 25 pesos. Pour la petite histoire: le mojito se paye 3 cuc, la dose de rhum 5 pesos … Vous comprenez mtnt pourquoi on se sent un peu ‘eus’ après 2 semaines ici? Le chemin touristique en est un en CUC, et le quotidien cubain, en moneda nacional, est bien difficile à toucher.
Soit, de nous voir prendre le rhum cubain, a rendu plus bavardes nos deux voisines, jeunes cubaines. Et c’est la que la soirée commence . Nous commençons à papoter ce qui s’avère très intéressant car elles sont toutes les deux des artistes cubaines ‘reconnues’, l’une dans le periodismo, l’autre écrivaine et dans le graphisme. On échange différents sujets très intéressants, on épuise le stock de rhum, on passe à la liqueur, le resto se ferme, et on fini au ‘rapido’, chaine de fast food cubaine, où pierre et moi mangeons des bocaditos de jamón y queso. Sur les tables pas de coca, mais à chacun sa bouteille de rhum. Pour ne pas faire ‘tache’ on fait de même ;-)
Passé minuit (ce qui est SUPER tard pour nous) nous rentrons chez nous et les deux filles chez elles. Quand on reviendra à Santiago elles nous montreront leur pays à leur façon, en moneda nacional, et avec un guide qu‘elles auront écrit, et qui aura encore plus raison que le Routard!
Et c’est avec ses bons souvenirs et quelques éclaircissements, que nous sommes maintenant à l’aéroport prêts à rejoindre Cathje à Cancun! Un étrange sentiment d’aller vers la liberté, la consommation, les magasins aux étalages remplis… Et nous espérons que cet envol puisse un jour aussi être possible pour tous les gens qu’on a rencontrés, qu’ils puissent poser leurs regards au-delà des frontières de leur pays, qu’ils puissent réaliser tous leurs rêves, car ils en débordent!

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