La Tribu Van Meerbeeck

Matthias bientôt 3 ans, cherchez la touche verte, où trouvez-le à rassembler des petits trésors et les mettre dans ses poches ;
William, bientôt 3 ans aussi - étonnant non? -, vous le reconnaîtrez à une touche bleue - blue bill - il saute et court partout! ;
Amélie, la seule vraie princesse de la tribu, curieuse, délicate et une vraie actrice de théâtre en rose ou lila!

17/01/2009

La Cote du Nord

Camaguëy ne nous a pas convaincus, même si en journée les rues remplies de cyclistes sont un rien plus calme qu’en heure de pointe. Nous avons quand même pris jusqu’en début d’après-midi pour se balader dans la ville, entre les maisons tantôt délabrées, tantôt fraichement paintes, ou encore, en pleine reconstruction. Cette ville a certainement un énorme potentiel et ils s’emblent s’en rendre compte, vu déjà les différences de certaines plazuelas entre notre guide (de 2005) et l’état actuel! Go Camaguey, et quand on reviendra à Cuba, on viendra te revoir! Dès mardi nous avons donc mis cap sur Moron, qu’est une petite ville un peu perdue sur la côte Nord. Comme dit le guide - oui, celui qui a toujours raison (surtout quand entre les lignes il dit que les français râlent un peu trop souvent … hihihi) - Moron est une bonne base pour aller au Cayo Coco (petites îles) sans payer les prix des cayos… Nous payons chez une charmante dame Gina, 50 CUC pour 2 nuits (disons un peu plus de 35€) là où les prix affichés dans les énormes resorts de l’île ne commencent qu’à 300cuc la nuit! Bref, après une nuit chez Gina et un délicieux pescado préparé par sa douce tante, nous prenons l’auto pour rejoindre le Cayo Guillermo, le petit frêre du cayo coco. Pour encourager les hommes qui ont construit les routes, Fidel aurait dit qu’ici, il fallait jeter des pierres, sans s‘arrêter. Et Pierre, fils de drageuer, était bien passioné par ses routes qui relient la terre et les îles, fendant en deux la mer… Le Cayo est une belle plage, de quoi se manger un petit bout, se dorer quelques heures (oeps … un peu plus rose que prévu) Très très belle mer! Et au retour on a volé encore un de ces moments kodak: petit cocktail au coucher du soleil … Jeudi nous avons principalement fait la route, de Moron à Remedios d‘abord, pour y manger un sandwich et faire le tour de l’église, puis à Santa Clara, lieu clé dans l’histoire de la révolution, puisqu’ici le Che et ses gars ont fait déraillé un train blindin transportant du matériel militair de l‘ennemi, et que ce charmant Argentin a reçu dans cette ville un de ces mémorials de bonne taille, ainsi qu‘un musée. On allait l’oublier, c’est aussi ici qu’il est enterré depuis qu’ils ont rapatrié son corps de la Bolivia en 97.
Le soir, tout a dégénéré… Nous comptions aller manger ’dehors’ et non dans la maison comme on avait fait les derniers jours, vu que les hôtes proposent bien souvent de vrais festins à prix raisonnables (mais quantité un peu moins … c’est énorme!) Donc on se préparait à aller manger à un resto tout près, mais vu qu’il était un peu tôt, on s’est installé au bar. Apparemment prévu plutôt pour cubains, à en voir le nombre de gens qui cherchaient à rester dignement en équilibre, pendant au bar, et jugeant aussi des différents serveurs qui sont venus nous proposer d’aller se mettre dans le patio plutôt … Bref, nous ne semblions pas faire comme tout le monde, et on nous le faisait sentir. Après quelques longues minutes d’observation nous avons compris: qu’en commandant un mojito on s’était trahi - les cubains eux prenaient un rhum pure, et de moyenne qualité, qu’ils payaient en moneda nacional, et pas en CUC comme ce qui est le cas pour beaucoup de choses. A savoir: 1 cuc, sont environs 25 pesos. Pour la petite histoire: le mojito se paye 3 cuc, la dose de rhum 5 pesos … Vous comprenez mtnt pourquoi on se sent un peu ‘eus’ après 2 semaines ici? Le chemin touristique en est un en CUC, et le quotidien cubain, en moneda nacional, est bien difficile à toucher.
Soit, de nous voir prendre le rhum cubain, a rendu plus bavardes nos deux voisines, jeunes cubaines. Et c’est la que la soirée commence . Nous commençons à papoter ce qui s’avère très intéressant car elles sont toutes les deux des artistes cubaines ‘reconnues’, l’une dans le periodismo, l’autre écrivaine et dans le graphisme. On échange différents sujets très intéressants, on épuise le stock de rhum, on passe à la liqueur, le resto se ferme, et on fini au ‘rapido’, chaine de fast food cubaine, où pierre et moi mangeons des bocaditos de jamón y queso. Sur les tables pas de coca, mais à chacun sa bouteille de rhum. Pour ne pas faire ‘tache’ on fait de même ;-)
Passé minuit (ce qui est SUPER tard pour nous) nous rentrons chez nous et les deux filles chez elles. Quand on reviendra à Santiago elles nous montreront leur pays à leur façon, en moneda nacional, et avec un guide qu‘elles auront écrit, et qui aura encore plus raison que le Routard!
Et c’est avec ses bons souvenirs et quelques éclaircissements, que nous sommes maintenant à l’aéroport prêts à rejoindre Cathje à Cancun! Un étrange sentiment d’aller vers la liberté, la consommation, les magasins aux étalages remplis… Et nous espérons que cet envol puisse un jour aussi être possible pour tous les gens qu’on a rencontrés, qu’ils puissent poser leurs regards au-delà des frontières de leur pays, qu’ils puissent réaliser tous leurs rêves, car ils en débordent!

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