La Tribu Van Meerbeeck

Matthias bientôt 3 ans, cherchez la touche verte, où trouvez-le à rassembler des petits trésors et les mettre dans ses poches ;
William, bientôt 3 ans aussi - étonnant non? -, vous le reconnaîtrez à une touche bleue - blue bill - il saute et court partout! ;
Amélie, la seule vraie princesse de la tribu, curieuse, délicate et une vraie actrice de théâtre en rose ou lila!

25/02/2009

Derniers jours au Guatemala

Samedi, alors que les autres Belges étaient au mariage belgo-guatemalteque, Pierre et moi avons fait l’excursion de l’après-midi sur le volcan Pacaya, entre Antigua et Guatemala City. C’est un volcan ACTIF situé à 2552m et on y accède après un peu moins de 2h de marche. Une fumée constante s’échappant du cratère, on ne monte pas jusqu’au bout. On marche par contre jusque sur les pierres et on aperçoit la lave rouge à moins de 100m, formant des boulles de feu qui en tombant refroidissent et forment des grosses pierres, on sent la chaleur grimper dans le pantalon, et par endroit la roche est tellement chaude qu’on peut y faire flamber un bâton, ou, si on vient des USA, y faire fondre des Marchmalow. Pour notre premier volcan actif, c’était plutôt sympa comme excursion! Dimanche, matinée à deux en ville (les autres récupéraient de leur soirée de mariage) puis dans l’après-midi, alors que nos hôtes étaient courageusement allés faire un tour en vtt, nous nous sommes plongés dans le Footprint du Nicaragua, et le Rough Guide de Central America, pour planifier les grandes lignes des prochaines 5 semaines! Pour Olivier: Arrivée à Managua, montons à Leon, redescendons sur Granada, les îles d’Ometepe, San Juan del Sur, puis la rivière San Juan au Sud du Nicaragua, avant de traverser pour Costa Rica, où nous voudrions voir le Volcan Arenal, le parc de Monteverde, celui de Tortuguero, pour finir à San Jose.

En début de semaine, nous avons mis fin à notre sympathique séjour ‘belge’ chez Virginie et Evert (merci!), et nous sommes montés à Cobán (toujours au Guatemala, pour ceux qui se seraient perdus dans mon explication) d’où nous avons fait un tour (organisé) aux grottes de Lanquin et dans les piscines / pont naturel de Semuc Champey. Malgré le temps pluvieux de lundi et aujourd’hui, mercredi, nous avons eu un temps sec et même quelques éclaircies au moment exact de notre visite sur place! On s‘est dit qu‘on devait être ‘blessed’ ! La région est dotée d’une superbe nature, un peu jungle, surtout tropicale, et des montagnes en toutes formes à perte de vue. Dans la grotte, notre guide a estimé qu’il y avait une bonne énergie dans notre petit groupe de 4 (2 américaines et nous), et il nous a donc amené au-delà de la dernière lampe, pour encore quelques tunnels et grimpettes ‘extra’. Avec deux torches frontales et demie pour 6 personnes, c’était sympa, humide, glissant et amusant!
( Pour le lecteur attentif: la sixième personne était un des 3 policiers qui formaient notre escorte pour la journée. Par mesure de sécurité, l’organisation demande de temps en temps à être accompagnée d’une patrouille. Il y a 3 jours, un bus s’était fait braqué et les gens (locaux et touristes) démunis de leurs appartenances.) Après les grottes de Lanquin, la route de terre continue vers Semuc Champey, où la rivière passe dans un tunnel souterrain, sous un pont de roches. Sur le dessus de ce pont, des piscines et cascades se sont formées, alimentées d’eau cristalline des flancs de montagnes (plus chaude que l‘eau de la rivière), elles ont formé le décors pour l’aventure à la quelle Pierre a participé: passant d’une piscine à l’autre, sautant des rives, puis d’une cascade de 9m, grimpant par une échelle, et entrant sous le pont pour y voir l’eau de la rivière rugir... Pierre heureux comme un poisson dans l’eau, et moi aussi au chaud et sec derrière mon Nikon ;-)! Et nous voilà maintenant, mercredi arrivés amplement à temps à l’aéroport de Guatemala City. Ce soir nous arrivons à Managua, Nicaragua, pour encore 5 semaines d’aventures, de découvertes et de rencontres!

21/02/2009

lago - antigua

San Pedro La Laguna a été encore un peu plus le village-repos que ce qu’on avait pensé en y arrivant, lundi après-midi, après notre trekking. On comptait y rester 2 nuits, on y a ajouté une troisième. On comptait voir d’autres villages, on n’a vu que San Pedro. La cause? Soit la paella, soit le contre coup, soit un peu des deux, et donc Pascale malade de mardi à mercredi, et mercredi au lit!
Nous avions heureusement fait un petit tour du village mardi après-midi, apprécié les vues du volcan San Pedro qui guette juste à côté, les grains de café qui sèchent sur des bâches, partout où il semble y avoir un mètre carré de libre, et bien sûr, nous avons pu admirer le soleil se lever tous les jours, assis dans notre lit. Parfois rapide et fort, parfois dans une petite brume plus mystérieuse, mais toujours au rendez-vous et toujours un superbe spectacle ! Bref, me sentant enfin mieux jeudi matin grâce aux bons soins et la patience de Pierre (qui lui s’était occupé à lire des journaux et jouer au Poker entre autre), nous plions nos sacs dans la matinée. Et notre petite sortie en kayak qu’on voulait encore faire avant midi, est tombée à l’eau (haha, quel jeu de mot!) à cause d’un petit coquin qui s’était approprié une poche de mon sac à dos. Quand j’y ai mis ma main pour vider le fond de la poche, j’ai senti une sale piqure, puis aperçue une tige noire… Un scorpion venait de me piquer ! Enfin, plus de peur que de mal, non, au fond, plus de mal que de peur, car la gérante de l’hôtel était bien au courant des dangers, a pu nous rassurer et a fait tout le nécessaire. Voici mon ami scorpion, après avoir été d’abord tué, puis recomposé pour la photo par Pierre. Après ces émotions, nous quittons finalement vers 13h le petit bled de San Pedro La Laguna, muni de notre prétexte pour un jour revenir à Guatemala: voir d’autres petits villages autour du lac! En route pour Antigua, où nous arrivons en début d’après midi, et où les premières vues de l’église de la Merced, teinté d’un doux jaune chauffé par un soleil de fin d’après-midi, nous montre immédiatement ses charmes. C’est un petit centre, avec de petites maisons basses, coloniales et colorées. Semblable finalement à Trinidad, peut être, avec cette différence qu’il y a ici nettement plus de trafic (encore très raisonnable, pas de soucis) et tout ca sous le regard bienveillant de 3 volcans!
Nous suivons les bonnes explications de Virginie pour arriver dans leur chez eux bien accueillant, où se trouvent d’ailleurs déjà d’autres hôtes, venus eux pour un mariage qu’ils ont demain, samedi, entre une belge et un guatemalteque! Vendredi (jour de semaine il parrait …) et nous sommes donc allés découvrir à deux un peu plus en profondeur ces ruelles, églises, patios fleuris et monastères en ruines… Nous avons encore au planning la grimpette sur le volcan Pacaya demain soir et avant de nous envoler pour Nicaragua mercredi, nous aimerions encore faire un tour par Cobán…
Bon weekend à vous en Belgique!

18/02/2009

Quetzaltrekking

Op vrijdag de 13de zijn we na een lekker ontbijt in Casa Mañen naar San Fransisco del Alto gereden, om er de Vrijdagse markt bij te wonen. Al heb je vanuit het dorpje een prachtig zicht op de vallei van Xela, hebben we op de markt niet gevonden wat we zochten. Het is een enorme markt, in het volledige dorp, maar eigenlijk vooral een ’gewone markt’ met alledaagse producten voor de inwoners.Het mankeerde naar onze goesting een beetje de kleurrijke artisanaal van Chichi bijvoorbeeld. Nu ja, niet alle markten hoeven aan toeristische verwachtingen te voldoen, uiteraard!
Terug dus naar Xela, waar we er een dagje gezellig eten en veel communiceren met België van gemaakt hebben. ’s Avonds hadden we een voorbereidende vergadering met de trekgroep! Zaterdag was het dan zover: afspraak om 6u00 bij Quetzaltrekkers in Casa Argentina. Een ontbijt, zakken pakken en onnodige zaken achterlaten en iets na 7 was de groep onderweg. Quetzaltrekkers is een non-profit trekkersorganisatie, waarbij de gidsen vrijwilligers zijn en alle winst terugvloeit naar projecten, zoals Niños de la calle en andere. Hun motto is dan ook 'disfruta Guatemala, ayuda niños’ of vrij vertaald 'Hike Guatemala, help kids’. http://www.quetzaltrekkers.com/ In onze groep, twee zulke vrijwillge gidsen dus. Onze hoofdgids Alex, jonge Amerikaanse brandweerman, en een nog jongere Engelse kerel, student 'latin-american studies’, de hulpgids van dienst die steeds achteraan loopt en de rangen sluit. De groep zelf bestond uit nog negen jongeren: 2 andere Quetzaltrekkkers-gidsen die deze trek als wijze van afscheid wilden lopen, een Duits meisje van 19, studente lichamelijke opvoeding, een Israëlische kerel uit het voetleger (zeg je dat zo?), 2 Amerikaanse collega’s van rond de 25 die sport-en natuurklassen leiden, en tenslotte, de oudste man van 36 uit Oostenrijk, in eigen land een fervente bergklimmer. Pierre en ik waren dus veruit de minst fitte, en dat hebben we ook serieus gevoeld! We zijn dan ook enorm fier dat we al bij al de groep hebben kunnen volgen, dat we ze niet hebben vertraagd, en dat we er zo mee voor hebben gezorgd dat de gidsen naar eigen zeggen een onvergetelijke trek hebben gehad omdat ze eindelijk ook eens op hun eigen ritme hebben kunnen stappen (lopen?). Voor ons ook een onvergetelijke trek, vooral omwille van het machtige gevoel om van Xela naar Atitlan te stappen, en zo het eerste zicht op het meer echt te verdienen, om vanop de laatste bergtop (el rostro de Maya, dichtbij het meer) helemaal in de verte aan de horizon een berg te zien en te kunnen zeggen ‘daar zijn we Zaterdag begonnen. Om na een steile klim, een prachtig plateau te ontdekken, en door het dorpje lopen, gegroet door de kindjes, die samenlopen aan de rand van het weggetje. Om anderhalfuur lang de bedding van een rivier te volgen, die ook tientallenkeren te doorkruisen, en je volledig overmand voelen door de natuur die je omringt. Om je rugzak neer te leggen en midden in de maïsvelden te genieten van lekkere frijoles, om nadien neer te dalen in een ‘bosque nublado’(nevelwoud?) en om op de laatste dag in het donkere te wandelen naar het uitzichtpunt op het meer, de zon zien opkomen tussen de vulkanen, en weten dat het allemaal het zuchten, puffen en zweten meer dan duizend keer waard was! Aangekomen aan het meer ter hoogte van het dorpje San Juan La Laguna, zijn we met vrijwel heel de groep doorgegaan naar het aanpalende San Pedro La Laguna, onderaan de Vulkaan San Pedro. Hier zijn onze wegen even uit elkaar gegaan, tot we elkaar ‘s avonds rond een pintje terugzagen, omdat iedereen zijn eigen goesting wel had qua slaapplaats. Ik had stiekem voor Pierre’s verjaardag (en ook wel wetende dat we na 3 dagen stappen zouden genieten van een matras, een warme douche en wat rust) een kamer gereserveerd in hotel Mikaso. Van hieruit genieten we nu van de rust, slapen we in op het ritme van de klapperende golven en worden we wakker met de opkomende zon! Morgen, Woensdag, gaan we waarschijnlijk 2 andere meerdorpjes bezoeken, en in Panajachel overnachten, om dan donderdagochtend naar Antigua door te reizen!

13/02/2009

Todos Santos, een écht hoogtepunt

In onze derde bus van de dag, zaten we maandag met kleurrijke en ook echt vriendelijke mensen aan boord (van het type om glimlachend op te stappen en ook tegen ons 2, enige buitenlanders in het busje, een goedendag te zeggen!) In eerste versnelling ging het steil steil omhoog, vanuit het lawaaierig stadje van Huehuetenango, het gebergte van Cuchumatanes in. Even op zoek naar een slaapplaats (met 3 mogelijkheden in heel het dorp, neemt dat niet veel tijd in beslag), rugzakken neerleggen en het dorp in, met het plan om de volgende te ‘organiseren’. Tourist information gesloten, het internetcafé heeft geen internet … Morgen, dinsdag, wordt dus improvisatie. Terwijl we in de vroege ochtend op het centrale plein wachten in de hoop dat het tourist information ooit nog opengaat, genieten we van het mooie dorpsspektakel rondom ons. De Mam-gemeenschap die hier leeft, draagt nog goed zijn typische kledij en het is prachtig om zien! Mannen in rood-witgestreepte broeken, met blauwwitte hemden en kleurrijk versierde, dikke kragen. De vrouwen dragen een donkerblauwe jurk en een purper versierd hemd. Dit « uniform » draagt bijna iedereen, en dit ongeacht de leeftijd. Enkelen hebben een stok bij met 2 floshjes aan, en dat blijkt uiteraard een teken van hiërarchie te zijn. De hulpburgemeesters zijn elk verantwoordelijk voor de meer afgelegen dorpjes, verspreid in de hoge bergen rond Todos Santos. Dinsdag is blijkelijk de dag waarop ze verslag uitbrengen bij de burgemeester, en dat vinden wij best wel een aangename activiteit! Het mag dan al erg fotogeniek zijn, maar als je als twee enige blanken zo al genoeg opvalt, en bovendien zonder het plaatselijke uniform al helemaal bekeken wordt bij elke stap, dan is foto’s nemen niet gemakkelijk! Of nog zo’n raar moment: ik lees iets na in de Trotter die we mee hebben over Guate-Belize en Yucatan. Een schoenenpoetser naast mij piept mee, en merkt de coverfoto op, waarop hij me vraagt of het een boek in Mam is (hun plaatselijke mayataal). Op de cover prijkt immers een foto van een typisch gekleedde man uit Todos Santos… Dan voel je pas écht een toerist.. Shame shame! Uiteindelijk zijn we rond 10u dan maar gewoon de weg naar boven geklommen, naar wat we dachten de ‘Torre‘ te zijn. Blijven klimmen zeiden ze onderweg, langsheen de huisjes waar mensen hout sprokkelen, vrouwen op hun knieën stoffen weven, mannen het land bewerken. We zijn dus blijven klimmen tot ZEKER 3000m en meer! (volgende keer nemen we een uurwerkaltimeter mee, dat zou ons lange discussies vermijden ;-)) En na flink 2uur klimmen werden we beloond met een prachtig zicht op de omliggende bergen en op de vulkanen Tacaná en Tajumulco. (enfin, zo zonder gids hebben we wel zelf heel wat conclusies genomen)
Met het prachtige zicht, het leuke wandelen en de vriendelijke, fotogenieke mensen in een rustig, authentiek dorpje hebben we ongetwijfeld met Todos Santos ons hoogtepunt tot nu toe gehaald! Tijd dus om terug te dalen!
Woensdag hebben we weer een dagje in de bussen gezeten. Eerst met de minibus (zo eentje van 12 zitplaatsen maar met 25 man in) terug tot in Huehue gedaald, dan tot het overgrote plezier van Pierre met een allerechte Chickenbus de Panamericana op. Alleen maar al aan die rit denken, is me teveel emoties… man man man … Wij hebben even gedacht dat een Chickenbus op die kronkelende wegen doorheen de bergen te traag zou zijn, maar dat was goed fout gedacht van ons…. Na amper meer dan 2uur sprongen we van de bus op het kruispunt ‘los Encuentros’ waar we al even snel in een minibus naar Chichicastenango sprongen.
Het was ons allemaal te doen om donderdag-marktdag in Chichi, naar het schijnt een van de grootste indianenmarkten. Groot is ie zeker, hij bruist al van de avond ervoor van activiteit. Het hele plein en de straten er rond zijn vol met kraampjes, zeker 2à300, en in het centrum van het marktplein, onder dekzeilen en golfplaten, bevindt zich een soort eetplaats met tientallen eetkraampjes, waar marktkramers en -bezoekers aan tafel aanschuiven. ’s Avonds is het er een speciale sfeer, al hebben wij ons avondje in La Parilla gespendeerd, waar we even zijn blijven plakken met zowaar een Belgisch meisje uit Jodoigne (Geldenaken)!
In de ochtend waren we er vroeg bij, om op tijd te kunnen vluchten voor de bussen toeristen die vanaf 10u toestroomden. (of bustoeristen of toeristenbussen, ‘t is maar hoe je het bekijkt.) Chichi is ook nog een maya-geloof centrum en op de treden van de kerk branden kaarsen, wordt wierrook verspreid door de maya-priesters en op de meest onverwachte momenten, en liefst als je er vlak naast staat, schieten ze knallende vuurpijlen af. Ook dat zorgt voor een heel aparte sfeer! Nu, donderdagavond, zitten we in Xela, aka Quetzaltenango, waar we zijn geraakt na het overleven van alweer een helse chickenbusrit op de panam. Het is geografisch gezien ‘terugkeren’ richting Mexico, maar dat is allemaal uiteraard uitgerekend, gepland en gewild! Van hieruit vertrekken we namelijk zaterdagochtend voor een 3-daagse trek naar het Atitlanmeer. Meer hierover later, morgen is het eerst Pierre (en zus Nathalie) zijn/hun verjaardag!! En als we vroeg uit de veren raken, dan gaan we naar een ander marktje op 1u rijden van hier.

PS: de vroeg-in-bed avonden in Todos Santos hebben een bonusje in petto voor jullie: een kaartje waarop staat aangeduid wat we gedaan hebben en waar we zo ongeveer zitten! ‘t Schijnt dat het wat moeilijk te volgen was ;-)

09/02/2009

San Cristóbal de las Casas

Nous avons eu froid, oui, vraiment froid! Sur notre lit, 3 couvertures et à mon pyjama j’ai même ajouté des chaussettes pour la nuit … ce qui est clairement une mesure de crise! Les deux premiers jours, soit jeudi et vendredi, il faisait en plus également froid en journée, à cause des nuages qui cachaient le soleil et le fameux ’frente frío’ qui n’arrangeait pas la chose! Au fait, San Cristóbal de las Casas est un très joli village (petite ville au fond) dans les montagnes de Chiapas, blotti à 2100m comme dans un creux entouré de montagnes. La petite ville offre quelques belles ruelles aux maisons couleurs pastelles, beaucoup de services aux touristes (nombreux eux aussi) style restos, petits hôtels, artisanats et excursions en tous genres. Nous avons choisi de poser notre sac pendant quelques jours pour tâcher de s’y sentir un peu à la maison. Ca fait du bien! Jeudi et vendredi nous les avons donc passé ici en ville, entre notre auberge de jeunesse et les rues de San Cristóbal, à contempler le va-et-vient constant de indigènes très typés, avec leurs sacs et tissus de couleurs. Les enfants qui vendent des colliers, les bébés sur le dos des mamans, des monsieur qui cirent les chaussures … Et rien de tel que la cathédrale rouge et jaune comme toile d’arrière fond éclairée par un soleil de fin d’après-midi pour contempler tout ca. Un soir nous avons été à la présentation du livre ‘l’enfance comptée au méxique’, organisée par quelques ong’s locales, qui travaillent pour améliorer la situation pénible des enfants au Chiapas, qui, peut être en lien avec le nombre élevé de peuples indigènes, est une des régions les plus pauvres du Mexique. Petite soirée qui ne laisse pas indifférente l’assistante sociale qui voyage avec nous.
( et plus d’info
http://www.infanciacuenta.org/ ) Pour le simple touriste en nous, une des excursions proposée est un tour dans le Cañón del Sumidero, à 1h de route d’ici. Activité parfaite pour samedi matin, jour où le soleil a refait son entrée! Petit bonus: le Cañón se trouve dans la vallée et il y faisait donc vraiment bon! Lors de ce tour en lancha (bateau moteur) on découvre une rivière engloutie par d’énormes falaises, riches en histoire (des milliers de mayas se seraient jetés du haut de ces falaises lors de l’invasion espagnole) et actuellement en animaux! Singes ‘araignée‘, oiseaux en tous genres, hiboux, pélicans et même 4 à 5 crocodiles! Le chauffeur du minibus nous avait d’ailleurs annoncé la présence de crocodiles en nous rassurant qu’ils étaient végétariens; ils se limitaient à manger la plante des pieds, la ‘palma’ des mains et la fleur intestinale ;-) Malheureusement la rivière, qu’est la principale dans la région, est aussi riche en déchets: les mexicains manquent apparemment de culture - c est le guide lui-même qui l’a dit! - et jettent bien souvent leurs déchets en dehors de la voiture. La pluie ramasse toutes les crasses et la rivière en fait une collection immonde! Il est vrai que jeter les déchets par la fenêtre semble être courant. Dans notre bus guatémaltèque direction frontière mexicaine, une petite fille demandait à sa maman où était l’emballage plastique de leurs tacos qu’elles venaient de manger. La maman montre la fenêtre qu’elle vient de fermer en disant « ca s’en est allé » … Belle éducation! La fenêtre qui mange les déchets et les fait disparaître!
Aujourd’hui, dimanche, jour de marché comme nous le savons tous, nous sommes allés en colectivo au petit village de San Juan Chamula. C’est le centre d’une communauté indigène ‘tzotzil’ et ils y pratiquent dans la belle petite église leur religion, mixité entre le catholicisme et quelques coutumes mayas. Cela donne une église mystérieuse, une ambiance très particulière; sans bancs ni chaises, l’espace est remplis de petits groupes de gens qui sont agenouillés sur un tapis d’épines de pin, et qui brûlent des bougies à même le sol; des petits enfants habillés tout en blanc (leur baptême?), des monsieurs en peau de mouton blanche ou noire, prennent parfois le pouls des femmes. Le cris de la poule qu’on entendait en entrant dans l’église, semble avoir été son dernier jamais poussé. Les gens murmurent des prières. Contre les murs, des Saints sont habillés de costumes colorés indigènes. La pièce est remplie d’encense et par les fenêtres entrent des fuseaux de lumières qui complètent à la perfection cette étrange ambiance. Il y a de quoi faire de longues études ethnologiques au sujet de leurs coutumes et la façon dont ils parviennent à les faire respecter (exclus sont ceux qui ne les respectent pas) et protéger d‘influence extérieure (nous avons vu 5 ‘officiers’ foncer vers 2 touristes qu’avaient osé prendre des photos des présidents en grande tenue, assis comme tous les dimanches en haut de la place du marché. Fort photogénique, certes, mais pas permis…! )
Nous ne nous sommes pas lancés dans ces études, mais sommes retournés à San Cristobal pour y planifier la suite de notre voyage, réserver navettes et même déjà nos vols de retour. Mais avant ca, nous poursuivons notre route qui nous mène dès demain de retour au Guatemala pendant encore 2 bonnes semaines! Nous laissons derrière nous donc le Mexique de Catherine, celui des splendides sites archéologiques, des tacos aussi. Le Chiapas du froid et des montagnes, avec ses beaux peuples indigènes.

06/02/2009

Un long weekend au Guatemala

Je vous rassure tout de suite .. J’ai su réveillé Pierre sans trop de problèmes, pour nous préparer à quitter Belize. Le bonheur était de quitter l’île sous la drache, ça facilite les au-revoirs et on supporte nettement mieux une journée de voyage. Une journée, oui, car d’abord le water taxi jusqu’à Belize city, puis un petit bus style coaster de la compagnie Linea Dorada à 9h30 qui nous mènera jusqu’à Tikal (à peu près). Dans le Coaster, que des touristes ;-) Et donc un trajet pas bien spécial, sur des routes très faisables, les petits doutes habituels des passages de frontière (et non, nous ne sommes pas les seuls à avoir payé les 10 dollars Béliziens de taxe d’entrée au Guatemala, alors que ce n’est pas LEGALE - même le Routard l’a dit!)
Après un bon 4h de route, nous voilà au croisement (El Cruce) où nous changeons pour un minibus-taxi qui nous transportera les derniers 40km vers Tikal! Là, on s’était gâtés par une nuit sur place (certes dans le moins cher des 3 établissements qui proposent des chambres à l’entrée même du parc archéologique - la plupart des touristes logent à Flores, ville à 60 km de là, et tout bon routard qui lit le Routard, loge à El Remate, à seulement 30 km de Tikal… mais ssst… pas trop dire …)

A Tikal nous nous installons donc dans notre chambre du Jaguar Inn (je suppose que le nom laisse déjà deviner que nous sommes en pleine jungle!) et à 16h nous entrons visiter le parc. Le ciel est couvert, la drache menaçante, et les touristes donc plutôt absents! Nous nous baladons dans la jungle et spottons très vite quelques singes, un coati et entendons différents chants d’oiseaux… Le site même est impressionnant, je vous passe un cours de tourisme/histoire, mais imaginez-vous plusieurs hauts temples surplombants une épaisse jungle… Sous cette végétation se reposerait d’ailleurs encore 90% de l’ancienne cité! La nuit tombée, les bruits deviennent plus forts, et nous laissons la jungle à ses réels maîtres pour se retrouver autour d’une petite table du resto de l’hôtel et … pour l’occasion … une vraie de vraie bouteille de vin! C’était la fête de nos 10 ans ;-)
Dimanche matin, nous nous levons de bonne heure (5h45 pour être précis, et oui, qui a dit que c’était pénard les vacances?? ) et entrons dans le parc dès son ouverture pour être en haut des marches du temple II quand le soleil rugit au côté du grand temple du Jaguar! A ce même moment, des dizaines de personnes doivent être en train de voir un peu le même soleil monter dans la jungle, depuis le temple IV, dont on dit que la vue est idéale, mais nous avons lu le Routard tout juste trop tard, et profitions trop de notre paix royale sur le temple II! Après ce grand moment, nous avons encore parcouru le parc, d’autres temples et vu d’autres oiseaux dont le splendide toucan!! Le ciel un peu chargé ne semblait pas promettre de coucher de soleil très ensoleillé, alors nous avons décidé de descendre sur El Remate en milieu d’après-midi où nous sommes allés nous installer chez 'Mon Ami’ (pour info Ingrid: en El Mirador del duende no había lugar! Ils avaient cependant en effet une superbe vue droit sur le lac! ) Première nuit dans la maison du proprio, un peu space la petite chambre, seconde nuit dans ses bungalows qui sont superbes! D’architecture bien locale, tons chauds, toit en paille … et donc pas hyper efficace contre la drache de dimanche nuit… :-) Nous avions re-rencontré sur place deux australiens fort sympas avec qui nous avons passé une bonne soirée dimanche soir, puis aussi une jeune canadienne, avec qui nous avons passé la journée de lundi, d’abord en balade dans le biosphère protégé tout proche, puis dans la piscine d’un hôtel du village, qui débordait presque dans le lac … Mardi matin, une nouvelle journée de transport s’annonce. Nous avons longuement hésité entre: levé à 4h pour aller en service organisé (minibus + bateau + minibus) pour 45USD pp, ou d’aller à Flores, puis de prendre le premier bus pour la frontière, de trouver une lancha, puis encore trouver un minibus qui nous amènerait à la destination du jour: Palenque, de retour au Mexique!
Nous avons finalement opté pour la dernière, partant à notre aise à Flores (merci mon ami pour le lift), montant dans le bus de 11h, qui est parti à 12h, qu’on pensait offrir place à 20 personnes, mais évidemment, voyager n’a rien à voir avec tout ca: on s’est retrouvés coincés à 6 sur 4 sièges (et les enfants ne comptent pas), avec paniers, lait, pampers, balles, riz, farine, … entassés à nos pieds (on vous avait pas dit que mardi était jour de marché??) La leçon: la prochaine fois qu’on voyage dans ce style de coaster, on s’assied à hauteur de la porte, car là, il n’y a pas de banquette de milieu, qui fait des banquettes gauches et droites une seule longue banquette, à nombre de passagers illimités!
Bref, un voyage un peu folklo (évidemment 3 fois moins cher qu’organisé) même si au fond les gens n’étaient pas fort bavards- et on se sentait un peu des observateurs observés - ils n’en étaient pas moins sympathiques (un monsieur à l’humour facile, un petit bonhomme à l’appétit d’adulte, une femme qui est montée vendre ses écrevisses vivantes, ce qui donnait lieu à un échange de recettes de part et d’autre du bus, puis notre voisin honnête comme, ben, comme je ne sais pas, mais en tout cas très honnête, car quand nous avons du descendre du bus pour faire la migration de sortie, le téléphone de Pierrot (oui, le haut-technologique du bureau) est tombé de sa poche à son insu. Plus d’une personne l’aurait pris, tant c’était facile! Mais lui, notre voisin, nous l’a montré quand on est remonté dans le bus, avec un énorme sourire aux lèvres, nous faisant bien comprendre la bêtise d’une telle imprudence!) Bref, arrivés dans le bled du bout du monde nommé La Tecnica, on a fait ce que Pierre trouvait sorti droit d’un film Indiana jones: on a traversé la rivière en lancha pour mettre pied et escalader l’autre rive … côté Mexique! Je vous passe les détails de la suite du trajet: le minibus qu’il n’y avait plus (le dernier étant déjà parti), le trip en taxi, la course poursuite du minibus qu’on a rattrapé, les 3 contrôles police/armé et Pascale-aux-yeux-pincés qui s’imaginait que chaque virage était le dernier avant le ravin… Arrivés la nuit tombée à Palenque, nous avons trouvé vite fait, bien fait un logement près de la route vers les ruines et du terminal de bus. Et avant même que notre réveil n’ait pu sonner à 7h00, nous nous sommes réveillés par ceci:


Après ce réveil bien ‘nature‘, nous nous sommes mis en route, et pour enfin comprendre la culture maya (pas trop tôt après 7 sites mayas ;)) nous avons pris un guide pour visiter celui de Palenque. Toujours dans la jungle, mais moins sauvage comme site que Tikal, il offre à nouveau quelques splendides bâtiments, temples, palais, … Après cette dernière dose de culture, nous sommes montés en début d’après-midi dans un bon bus mexicain pour près de 5h de délires et de courbes, en direction (vers l’ouest) de San Cristóbal de las Casas! Notre paquet de chips gonflant petit à petit aurait dû nous alerter: on est monté, et monté haut! Et en hiver, sans soleil, plus on monte, plus il fait FROID! Brrr…