La Tribu Van Meerbeeck

Matthias bientôt 3 ans, cherchez la touche verte, où trouvez-le à rassembler des petits trésors et les mettre dans ses poches ;
William, bientôt 3 ans aussi - étonnant non? -, vous le reconnaîtrez à une touche bleue - blue bill - il saute et court partout! ;
Amélie, la seule vraie princesse de la tribu, curieuse, délicate et une vraie actrice de théâtre en rose ou lila!

09/02/2009

San Cristóbal de las Casas

Nous avons eu froid, oui, vraiment froid! Sur notre lit, 3 couvertures et à mon pyjama j’ai même ajouté des chaussettes pour la nuit … ce qui est clairement une mesure de crise! Les deux premiers jours, soit jeudi et vendredi, il faisait en plus également froid en journée, à cause des nuages qui cachaient le soleil et le fameux ’frente frío’ qui n’arrangeait pas la chose! Au fait, San Cristóbal de las Casas est un très joli village (petite ville au fond) dans les montagnes de Chiapas, blotti à 2100m comme dans un creux entouré de montagnes. La petite ville offre quelques belles ruelles aux maisons couleurs pastelles, beaucoup de services aux touristes (nombreux eux aussi) style restos, petits hôtels, artisanats et excursions en tous genres. Nous avons choisi de poser notre sac pendant quelques jours pour tâcher de s’y sentir un peu à la maison. Ca fait du bien! Jeudi et vendredi nous les avons donc passé ici en ville, entre notre auberge de jeunesse et les rues de San Cristóbal, à contempler le va-et-vient constant de indigènes très typés, avec leurs sacs et tissus de couleurs. Les enfants qui vendent des colliers, les bébés sur le dos des mamans, des monsieur qui cirent les chaussures … Et rien de tel que la cathédrale rouge et jaune comme toile d’arrière fond éclairée par un soleil de fin d’après-midi pour contempler tout ca. Un soir nous avons été à la présentation du livre ‘l’enfance comptée au méxique’, organisée par quelques ong’s locales, qui travaillent pour améliorer la situation pénible des enfants au Chiapas, qui, peut être en lien avec le nombre élevé de peuples indigènes, est une des régions les plus pauvres du Mexique. Petite soirée qui ne laisse pas indifférente l’assistante sociale qui voyage avec nous.
( et plus d’info
http://www.infanciacuenta.org/ ) Pour le simple touriste en nous, une des excursions proposée est un tour dans le Cañón del Sumidero, à 1h de route d’ici. Activité parfaite pour samedi matin, jour où le soleil a refait son entrée! Petit bonus: le Cañón se trouve dans la vallée et il y faisait donc vraiment bon! Lors de ce tour en lancha (bateau moteur) on découvre une rivière engloutie par d’énormes falaises, riches en histoire (des milliers de mayas se seraient jetés du haut de ces falaises lors de l’invasion espagnole) et actuellement en animaux! Singes ‘araignée‘, oiseaux en tous genres, hiboux, pélicans et même 4 à 5 crocodiles! Le chauffeur du minibus nous avait d’ailleurs annoncé la présence de crocodiles en nous rassurant qu’ils étaient végétariens; ils se limitaient à manger la plante des pieds, la ‘palma’ des mains et la fleur intestinale ;-) Malheureusement la rivière, qu’est la principale dans la région, est aussi riche en déchets: les mexicains manquent apparemment de culture - c est le guide lui-même qui l’a dit! - et jettent bien souvent leurs déchets en dehors de la voiture. La pluie ramasse toutes les crasses et la rivière en fait une collection immonde! Il est vrai que jeter les déchets par la fenêtre semble être courant. Dans notre bus guatémaltèque direction frontière mexicaine, une petite fille demandait à sa maman où était l’emballage plastique de leurs tacos qu’elles venaient de manger. La maman montre la fenêtre qu’elle vient de fermer en disant « ca s’en est allé » … Belle éducation! La fenêtre qui mange les déchets et les fait disparaître!
Aujourd’hui, dimanche, jour de marché comme nous le savons tous, nous sommes allés en colectivo au petit village de San Juan Chamula. C’est le centre d’une communauté indigène ‘tzotzil’ et ils y pratiquent dans la belle petite église leur religion, mixité entre le catholicisme et quelques coutumes mayas. Cela donne une église mystérieuse, une ambiance très particulière; sans bancs ni chaises, l’espace est remplis de petits groupes de gens qui sont agenouillés sur un tapis d’épines de pin, et qui brûlent des bougies à même le sol; des petits enfants habillés tout en blanc (leur baptême?), des monsieurs en peau de mouton blanche ou noire, prennent parfois le pouls des femmes. Le cris de la poule qu’on entendait en entrant dans l’église, semble avoir été son dernier jamais poussé. Les gens murmurent des prières. Contre les murs, des Saints sont habillés de costumes colorés indigènes. La pièce est remplie d’encense et par les fenêtres entrent des fuseaux de lumières qui complètent à la perfection cette étrange ambiance. Il y a de quoi faire de longues études ethnologiques au sujet de leurs coutumes et la façon dont ils parviennent à les faire respecter (exclus sont ceux qui ne les respectent pas) et protéger d‘influence extérieure (nous avons vu 5 ‘officiers’ foncer vers 2 touristes qu’avaient osé prendre des photos des présidents en grande tenue, assis comme tous les dimanches en haut de la place du marché. Fort photogénique, certes, mais pas permis…! )
Nous ne nous sommes pas lancés dans ces études, mais sommes retournés à San Cristobal pour y planifier la suite de notre voyage, réserver navettes et même déjà nos vols de retour. Mais avant ca, nous poursuivons notre route qui nous mène dès demain de retour au Guatemala pendant encore 2 bonnes semaines! Nous laissons derrière nous donc le Mexique de Catherine, celui des splendides sites archéologiques, des tacos aussi. Le Chiapas du froid et des montagnes, avec ses beaux peuples indigènes.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

BON ANNIVERSAIRE pour demain!!!!
nath