La Tribu Van Meerbeeck

Matthias bientôt 3 ans, cherchez la touche verte, où trouvez-le à rassembler des petits trésors et les mettre dans ses poches ;
William, bientôt 3 ans aussi - étonnant non? -, vous le reconnaîtrez à une touche bleue - blue bill - il saute et court partout! ;
Amélie, la seule vraie princesse de la tribu, curieuse, délicate et une vraie actrice de théâtre en rose ou lila!

21/11/2009

Un petit tour en Jordanie avant l'hiver

Annick l'a suggéré en facebook ... les 'pageviews' de notre blog démontrent cette même curiosité ... un update du blog ... nous sommes partis juste deux semaines en Jordanie et en quelques mots et photos nous allons rapidement partager ce beau voyage!Arrivés à Amman samedi nuit, nous passons un bout de journée le lendemain à parcourir le théâtre romain et le site antique de la citadelle, perchée au dessus d'une des nombreuses 'jabal' ou montagnes qui forment Amman. Le lendemain, nous sommes descendus en voiture jusqu'à la frontière avec l'Israel. on y est à -400m sous le niveau de la mer... mais surtout, on éprouve le bonheur d'un passage de frontière qui ne nous prendra pas moins de 4h30... Côté jordanie, pas de soucis, stamp, bus, roule roule, descendre du bus de l'autre côté du pont, puis sortir les bagages ... et on entre dans le système israelien... On voit d'abord les goutellettes de sueur sur le front du monsieur devant nous, homme d'un certain âge, qui rendait visite à de la famille en Israel. On lui gueulle des questions en tous genres, style le nom de sa belle mère etc... L'ambiance est tout sauf très sympathique. Ensuite c'est à nous. La dame a pris tant de temps à contrôler mon passeport derrière son ordi, que j'ai cru qu'elle jouait avec mes pieds, ma patience, ou encore à Tetris... mais non, rien de tout ca: un cachet d'un voyage au maroc il y a quelques années me rend suspecte. Le passeport de Pierre pas de soucis, moi je dois attendre 'là'. Là, il y a une bonne vingtaine de personnes qui attendent. Une dame vient avec un baton au bout du quel un bout de tissu: elle frotte un peu partout, sur les sacs (le mien aussi évidemment ...), les gens, etc... recherche de traces d'explosif. Après près d'une heure d'attente, c'est mon nom qu'on appelle, et sans un mot, je récupère mon passeport et je peux continuer... vers le prochain contrôle. cette fois-ci, c'est Pierre qui se fait fouiller ainsi que son grand sac à dos qu'ils ont sortis du tas... Bref, deux contrôles plus loin, un peu d'attente, un minibus, encore un contrôle le long de la route et nous arrivons à Jerusalem, où nous nous trouvons en un temps record une petite auberge dans la vieille ville, question de rapidement pouvoir commencer la découverte de ce lieu sacré pour tant de religions...
Une nuit, quelques heures de découverte (vieille ville et ses centres religieux, via dolorosa, le mur des lamentations, dome du roc, mosquée al Aqsa et au loin, beau symbole pour les 20 ans de la chutte du mur de Berlin, un autre mur, en béton et bien plus honteux celui-là... nous avons aussi été voir le mémorial de Yed Vashem, impressionant témoiniage de l'holocaust.) et nous repronnons en fin d'après-midi la route pour la Jordanie, passage nettement plus souple dans ce sens-là ...
Mercredi matin nous avons pris place dans notre sport back tout terrain aux freins étrangement bruillants direction Nord: Jerash! Sur papier une trentaine de km, mais ca, c'est quand on comprend l'Arabe à mon avis... Nous avons mis près de 2h, fait de splenides détoures malgrés nos 3 cartes routières!
Jerash est un très, très beau site Romain qu'on a pu découvrir sans trop trop de monde heureusement, avant de monter dans la montagne, dormir au Olive Branch. Le lendemain nous visitons Ajlun, chateau fortifié du temps des croisades, avant de repiquer pour la vallée et la mer morte ... :-)
Un bon bain de boue, quelques visites au spa et une nuit de sommeil plus tard, nous reprennons la route: mount nebo, les mosaiques de Madaba et arrivée le soir à Kerak, dont on visite le fort le lendemain matin. Il y fait froid, il pleut... et on a vite fait de prendre la route - non sans quelques détours - vers Petra (ou plutôt Wadi Mussa)! Arrivés dans l'après-midi, et vu le prix cher pour un ticket d'entrée à Petra, on se 'contente' de Little Petra qui nous donne l'eau à la bouche pour la visite de la cité de Petra les deux jours d'après. Nous clôturons par un petra by night, illuminé de centaines de bougies... En dernière minute on contacte l'agence Jordan tracks pour être attendus le lendemain à 9h30 pour la découverte classique du Wadi Rum: tour un jeep dans le désert et puis dodo dans un campement. Après une route infame, qui nous a fait pensé aux 9h passées dans le brouillard en Argentine pour y parcourir 200km, on est enfin arrivés saints et saufs au wadi, ayant pu laisser accroché aux montagnes de Petra le foutu brouillard qui nous empêchait de voir le capot de notre auto ...
Notre guide bédouin a mené ses 3 couples (belge, hollandais et canadien) dans le désert, sous un ciel quelque peu hésitant, dans un vent plutôt frisquet mais qui n'empêchait pas de nous impregner de la beauté du paysage, de l'immensité de l'endroit.. et de penser bien fort aussi à Steph qui a été demandée en mariage par son bédouin à elle au même endroit il y a quelque temps. Le soir nous avons dormi au camp, avec un groupe de Joker, les gens de notre jeep, et quelques bédouins. Ayant bien expliqué le risque de notre voiture et surtout de son frein droit douteux aux deux canadiens, ils se sont quand même aventurés avec nous jusqu'à Aqaba, où nous avions réservé nos trois dernières nuits dans un resort 'op en top' pour y faire du diving et se montrer au soleil avant de replonger dans l'hiver belge! Les canadiens, Julie et Nicolas, ont trouvé ca un bon plan et ils ont fait un check in eux aussi! 3 nuits, 2 plongées et même une splendide tortue... Cerise sur le gateau d'un très beau voyage!

24/03/2009

Fit to fly

Un petit moustique - il parrait qu'il a des pattes blanches et noires - qui aurait piqué Pierre, a précipité un peu la fin de notre voyage... Arrivés jeudi au Costa Rica, nous avons commencé à prendre au sérieux les montées de fièvres dont souffrait Pierre depuis 4 jours déjà. Une prise de sang, malaria écarté - oef! - mais quand même un virus dans le sang. Peut être la dengue. Le médecin d'Europe Assistance donne son accord pour rapatriement... Au pied du volcan Arenal, autours de fajitas et d'un wrap, nous discuttons les possibilités puis optons pour un retour par précaution. De plus, il ne nous reste plus que 10jours, et nous sommes un peu sous le choque du tourisme anglophone au Costa Rica, après nos jours paisibles écoulés au Nica... Autant terminer avec des bons souvenirs! Visite au médecin pour un 'fit to fly', check out du Mayol Lodge, et une grosse jeep taxi nous conduit à la capitale de San José. Le dernier vol pour l'europe s'envole au moment de notre arrivée, et nous nous voyons forcés de loger sur place. Samedi soir, 17h55 le vol d'Iberia nous emmène vers la Belgique...
Pendant trois mois nous avons pu partager les rêves des Cubains qui depuis leur île aux trésors ont le regard fixé sur le futur et qui parviennent malgré tout à respirer et transmettre l’espoir et la fête de vivre; nous avons été émerveillés par la culture maya au Méxique, bien organisée et accessible (et enchantés de l‘intrusion dans la vie de Catherine), puis bercés par le son reggae de l’île de Caye Caulker dont les poissons aux mille motifs ou nos bulles d’air prenaient la relève lors de nos plongées dans ses fonds marins colorés. Tout aussi colorée, mais dans les tenues typiques cette fois-ci, habillées de visages tipés et enveloppées dans un éventail de superbes paysages (lacs, volcans, jungle, …) était la découverte du Guatemala, avant d’aller prendre le rythme tout particulier du Nicaragua, surfant sur ses volcans ou ses vagues, d’eau douce ou d’eau salée, dans ce pays encore bien protégé qui accueille le voyageur en lui donnant la liberté de gouter ces divers bonheurs à son rythme; les vagues, des îles, des étendues, des volcans ou les petites ruelles pastelles de ces villes coloniales, le tout baigné dans une bonne dose de politique révolutionnaire, et polémique.
Scionnant ces pays, on s’est retrouvés souvent à deux, à profiter « d’encore » un superbe coucher de soleil, un nouveau paysage qui nous inflige silence et respect, à grogner aussi, parce que à cause de la faim, la fatigue ou un effort trop dur, parfois, on peut! On doit grogner! A rêver enfin d’autres découvertes, de nouvelles rencontres et façons de voyager, et toujours satisfaits de notre aventure présente, impatients de toutes celles à venir! Merci de nous avoir lus, en espérant que vous avez apprécié d’avoir fait partie de notre voyage … Hasta Luego!

20/03/2009

Rio San Juan et Costa Rica

Dans l’après-midi la seule petite aubette qui servait un lunch (gallo pinto et pollo frito) se remplissait doucement d’Européens, tous en attente du bateau vers San Carlos: 2 belges d’Alost, 2 hollandais, 1 suisse, … Tout ce petit monde monta avec deux heures de retard sur le bateau qu’était venu de Granada et qui a chargé dans le port d’Ometepe nos bananes récoltées la veille! Pierre nous avait acheté deux simples hamacs (fidèles comme nous sommes aux guides de voyage) et une bonne corde et s’était déjà fait des ’mental pictures’ des nœuds à faire. Le bateau se met en route, et Pascale à terre… Ca balançait tellement que c’était l’endroit le plus sure, en attendant que Pierrot améliorait sa technique pour attacher sur le pont nos hamacs par mis la petite dizaine qui y pendait déjà. Les quelques (riches) nica qui se trouvaient aussi en première classe étaient clairement amusés par le trial and error de Pierre, qui l’a fait atterrir à même le sol, avant d’avoir trouvé le bon truc, la bonne hauteur et nous, notre bonheur! Enfin, un bonheur c’est peut être exagéré, mais au moins le mouvement du bateau devenait supportable et nous avions plus d’air que les autres à l’intérieur, rendus sourds en plus par l’idiot film qui jouait à tue-tête. Nous dehors, nous étions bercés sous les étoiles qui dansaient dans le ciel, comme dansait le bateau sur les vagues. Peu après le levé du soleil, nous étions arrivés à San Carlos, à l’embouchure du Rio San Juan et le lac du Nicaragua. Débarqués en même temps que les bananes, nous prenons un biscuit et un café, nous montons dans un petit bateau moteur qui en trois heures nous a mené à El Castillo. Le bateau est le transport public, utilisé donc par les enfants qui vont à l’école, les hommes qui descendent sur les rives pour mettre leurs bottes et disparaître dans la brousse, les vendeurs qui transportent leur marchandise, … El Castillo s’appelle ainsi d’après le château que les Espagnols ont construit au 16ième à hauteur d’un petit rapide du rio San Juan, en espérant mettre fin enfin aux multiples attaques des pirates, qui venaient puiser les richesses des villes coloniales tel Granada. C’est aussi par ici qu’il y a longtemps eu des projets de faire le passage interocéanique (le canal du panama version Nicaragua disons donc) Et le petit village en bord d’eau, accessible uniquement par cette voie, entouré de pâturages et de jungle, a un charme fou, et nous nous souviendrons surement de cette dernière étape nicaraguayenne! Après une nuit à El Castillo, nous avons passé une autre dans le village de Sábalos, à l’hôtel Sábalos qui donne exactement à l’embauchure de deux rivières. C’était déjà un peu plus de retour en direction de San Carlos, où nous avons pris aujourd’hui, jeudi, le bateau pour le Costa Rica, d’où je vous écris maintenant. En navigant vers le poste de frontière de Los Chiles sur le Rio Frio, entre la nature verte, les oiseaux en toutes sortes, nous avons soudainement spotté à la sortie d’un virage un bateau, remplis de créatures pâles, en short beige, chaussettes blanches dans des sandales, chapeaux de colonisateur et appareil photo pour nous prendre nous en photo… Des touristes!! On était bel et bien arrivés au Costa Rica, aucun doute… Et nous y retrouvons en plus des touristes (ceux là étaient Américains), l’agitation, des vraies villes, du transport, du bruit, des attrapes-touristes qui s’acharnent dès notre sortie de bus, mais aussi un internet pour 'updater' le blog!

Isla Ometepe

La Hacienda Merida est un ensemble de qq logements, et les jours où nous y sommes il semble complet. Américains (of course), allemands, français, hollandais, et un charmant staff de Nica. Merida est un mini-village du côté ouest du volcan Maderas, l’un des deux qui forme l’île d’Ometepe. Une nature superbe, tropicale et bien plus verte que le restant du pays, à sec en cette époque sèche. Et une horloge qui semble tourner à un autre rythme ici sur l’île, habitée depuis l’époque précolombienne, comme en témoigne nombreux pétroglyphes.
Les gens qui reviennent de la grimpette au volcan (avec guide obligatoire depuis le décès de deux jeunes il y a 4 ans, qui semble avoir traumatisé les locaux) sont pour la plupart déçus par le guide ou la mauvaise visibilité, et nous décidons donc de skipper. Au lieu de cela nous louons samedi deux vtt et partons vers 8h faire le tour du volcan par la ‘route’ qui fait le tour de cette partie de l’île. En vue de la chaleur et du soleil droit au dessus de nous vers midi, ce n’était pas un départ trop tôt! Deux allemands qui ont tenté de partir vers 10h30 ont fait demi-tour … Nous, courageux comme toujours ;-), avons fait le tour en 5h, s’arrêtant pour un coca, puis pour une soupe au poisson et une lasagne à la playa Santo Domingo (trop épuisés que pour se mettre en maillot et se baigner…) Lors de ce tour, on découvre des petits bleds plus fleuris que peuplés, parfois en bord de lac, parfois dans les hauteurs. Le long de la route de terre et de trous qui les relie, des hommes préparent des tas de bananes en grappe, qu’un homme à vélo vient payer, puis un camion (le seul qu’on ait croisé) vient récolter. On discute aussi avec un monsieur, qui nous demande si en Belgique on a des hauts bâtiments, puis si on a aussi ces cabines qui montent très vite en haut de ces buildings… les ascenseurs! Petite confrontation avec ces mondes de différences entre nous et quelqu’un qu’a passé sa vie sur une île, avec chemins de terre, à peine des autos, et de petites maisons, souvent rez-de-chaussée. Un immeuble de 20 étages ou plus et la cabine montante, ca doit être un challenge abstrait pour son imagination!
Autre contact et petit bonheur, les 3 gamins vendeurs de petits colliers qui venaient tous les soirs à la Hacienda, qu’ont été captivés par notre scrabble de voyage. On est passé du français à l’espagnol, ils se sont joints à nous, et c’est devenu notre dessert chaque soir: une partie de scrabble Nica-Belgique après le repas! Les règles évidemment un peu adaptées (le joueur de foot ‘mesi’ est accepté, my ‘fren’ pour friend refusé, et quand les lettres sont si mauvaises que les trois frôlent le désespoir, ils peuvent rejeter les dés) et hier nous avons gagné de justesse la finale avec 4 points d’écarts, après avoir perdu 2 soirs de suite! Dimanche étant notre dernier jour, nous prenons des kayaks en fin de journée pour pagayer vers l’île aux singes (sapajou capucin). Il y avait une bonne petite dizaine de singes, pour les quels, à la Hacienda, des affiches à tête de mort en tout genre nous avertissait de leur mauvais caractère. Deux filles américaines pagayant en même temps que nous, ont été fort proches de ce danger et se souviendront encore longtemps du visage féroce du petit singe à quelques centimètre d’elles! (petit singe mignon, pensez-vous, mais visualisez plutôt ceux du film Outbreak) Aujourd’hui, lundi, nous sommes à Altagracia toujours sur Ometepe, en attendant le bateau ce soir qui nous mènera en 11h de traversée nocturne vers le Sud-est, frontière avec le Costa Rica, à San Carlos. Le footprint dit au sujet de ce voyage : try to get a hammock if you can, and be prepared for a challenging trip !

13/03/2009

Surfin' San Juan

San Juan del Sur est un gringo-place en expansion, nous pensons principalement que l’influence américaine est due à la proximité du Costa Rica, pays fort ‘américain’. A la base, le petit village pêcheur, au passé grandiose comme étape sur la ligne du bateau-vapeur Vanderbilt, est blotti dans une baie, dont ses petites rues, maisons en bois colorées débordent quelque peu sur les flancs des montagnes, et font donc de San Juan del Sur un ‘grand bled’ déjà. A l’horizon, un océan pacifique au vent furieux et à l’eau (on le sentira plus tard) glaciale! Le long de la plage, des petits restos, différents logements, et le nôtre au Rebecca Inn, dans une famille. Mardi journée de balade, puis plongeon discret dans une piscine d’un hôtel (on avait vu à midi des gens s’affairer autour d’un serpent qu’ils avaient sorti de l‘océan. Ca, ensemble avec le vent qui balançait le sable en pleine face, nous a convaincu que la piscine était une bonne option pour se rafraichir en fin de journée) Depuis la piscine, perchée dans les hauteurs du village, un nouveau coucher de soleil s’offre à nous… Décidemment, un bonheur si simple, qui semble se renouveler sans fin au fil des jours… Lendemain, journée « action » et nous changeons de style. On va pour le ‘hey dude’, ‘awesome’ et Pierre met son plus beau maillot ‘gringo’ pour grimper dans une camionnette, remplie d’une dizaine de personnes et presqu’autant de planches de surf. La plage Remanso, au Sud de San Juan, offre la bonne vague pour les premières sensations de Surf. J’approfondie de mon côté la lecture d'un livre de récits de voyage et je nourris mon admiration/adoration pour Pierre, le voyant sourire alors que pour la Xième fois il tente sa vague, se relançant courageusement dans une eau gelante (de commun accord avec le pro de surf, on décide qu’elle doit faire 14°C) Pour une première rencontre avec le pacifique, c’était plutôt frisquet! Mais réussi!
En fin de journée, plus loin sur la plage, un groupe de jeune débarque, ouvre toutes les portes de la 4X4 et allume à fond la musique, en sortant quelques bières de ce même pick-up. Ce qu’on craignait est arrivé: les américains en spring break vont débarquer en masse! Temps de bouger et de quitter les endroits trop ‘in‘ tel le surfer‘s paradise qu‘est San Juan del Sur… Pour nous, le trip mène vers l’intérieur du pays, là où le Volcan Concepción et celui de Maderas ont décidé de s’allier pour former l’île d’Ometepe. Nous partons pour une aventure ‘peking express‘: taxi collectivo jusqu‘en bord de lac, puis ferry-bateau agité sur le lac, puis longue attente avant de monter dans un chicken bus direction Merida, où nous logeons jusqu’à lundi à la Hacienda.

10/03/2009

Granada

La terrible excursion ‘nocturne’ vers le Masaya, n’était finalement pas si extraordinaire, car les éléments de la nature ne nous ont pas, si on ose dire, gâtés: trop de lune pour faire sortir par centaines les chauffes-souris de leurs grottes volcaniques, et trop de vent et donc de fumée entassée dans le cratère pour pouvoir rendre visible la lave rouge, une fois la nuit tombée. Nous avons quand même profité des beaux paysages, de la vue, et surtout de l’ambiance mystérieuse qui s’est crée, lorsque le soleil laissa danser ses derniers rayons avec la fumée sortant du cratère… (inutile de spécifier j’imagine que le cratère en question est encore actif; petites précautions à prendre donc, comme ne pas rester plus de 15min en haut du point de vue, à respirer le bon air ‘frais’ et obligation de garer la voiture déjà dans la direction de la sortie …)
Nous avons quitté le calme du cratère dans un transport calme (petite navette du Crater’s Edge vers l’auberge sœur à Granada) Nous avons passé une nuit à Oasis Hostal (que j’accuse d’avoir envoyé une armée de puce pour dévorer mon bras tout entier, qui est encore maintenant couvert d’une collection de petits boutons rouges) Ayant un grand groupe qui arrivait pour le weekend, nous avons dû changer de logement, et c’était pas si mal de l’échanger contre le Hospedaje Valeria, que Pierre avait déniché la veille (je vous fait confession de mon mauvais caractère quand il s’agit de trouver un logement, pire encore quand nous sommes chargés de nos sacs à dos et que j’ai faim/soif/chaud … - étant une vraie Mertens, la faim est la pire chose - j’ai alors fâcheuse tendance à prendre la première option venue, ce qui est rarement une bonne chose pour notre budget… Ca marche donc nettement mieux quand, sous le prétexte de garder les sacs à dos, je me pose autour d’une table (encore mieux quand il y a à boire ou à manger sur cette table) et que mon héros héroïque par de son côté chercher quelque chose selon notre portefeuille et nos multiples critères. Pour une raison ou une autre, il arrive en plus à discutter des prix plus efficacement en mon absence ;) et fini toujours par trouver exactement ce qu’il nous fallait! )

Bref, nous avons donc finalement passé le weekend dans le petit ‘hospedaje’ de huit chambres, tenu par Valeria du Nicaragua et son homme d’origine italienne, fort sympathique et fort bien situé à 2 cuadras de la cathédrale, et une demie de la rue ’animée’, que Pierre et moi avons rebaptisé de Gringo Street. On aurait pu écrire de nombreuses thèses quant à cette rue, tout comme on aurait pu passer plusieurs mois, voir années à Granada… Petit coup de foudre? D’abord, le Nicaragua est moins touristique que le Mexique, moins dangereux que le Guatemala et on y voyage sans stress, entourés de gens sympas (ca c’était le cas dans les autres pays aussi, mais ici ils semblent plus simples avec le touriste.) Et puis il y a un charme tout particulier dans ce pays.. d’une histoire riche, tumultueuse et dont les révoltes d'antan, semblent encore ou à nouveau d’actualité, et le pays à la recherche d’une unité, d’un parcours stable. Tel un graffiti sur le mur affirmant: ’Forme ta patrie, écris un poème’. Tout un programme ici au Nicaragua, pays culte et littéraire, preuve en est Granada qui accueille chaque année un festival international de poésie, et le pays lui-même, patrie de plus d’un poète. D’ailleurs, dans le premier minibus que nous avons pris direction León, mon jeune voisin lisait le prix Nobel Gabriel García Marques. Le ton était mis!
Mais j’en perds le fil de l’histoire: Granada est donc cette ville, charmante, mais bien animée, entre les volcans et le lac, à 2 pas de l‘océan. Une bonne dose de tourisme, qui a crée l’ambiance qui plait: une rue avec un large trottoir sur le quel s’enfilent les petits restos et bars, ou l‘on prend volontiers un vers après avoir parcouru les rues aux maisons coloniales, les églises reconstruites après le passage du voyou William Walker, le musée du couvent San Fransisco, ou encore après avoir fait un superbe tour en kayak entre les 300 petites îles volcaniques, tel nous l‘avons dégusté dimanche matin. Partis avec le récent tour-opérateur aquatique
www.nicaraguadulce.com, tenu par un Français (et c‘est même pas le Routard qui nous l‘a dit, vu que nous voyageons ici avec le Footprint Nicaragua et le Rough Guide Central America), nous avons pagayé pendant 3 heures sur le calme du lac, du côté Sud de la péninsule, voyant des tortues, martins pêcheurs, hérons blancs, petits îlots perdus ou habités, et à l’horizon, des volcans et pas un seul touriste (je m’abstiens de parler du bateau moteur qu’est passé avec des Japonais à bord, qui nous ont amplement salué et crié plusieurs choses incompréhensibles, mais à voir leur enthousiasme, c’était manifestement très amusant … avant de nous prendre en photo comme si nous faisions partie de la flore et faune de la péninsule … Vous parler de ca, risquerait de confirmer certains stéréotypes et de gâcher la description que j‘essaye de faire du calme paisible de la nature) Bref, la sortie en kayak un dimanche matin, est à conseiller à 300%!
Faire une terrasse (re)devient à Granada une réalité, et bien que manifestement un « besoin » importé, ce qui est la cerise sur le gâteau, c’est que le soir tombé, l’animation dans la rue se vit et se fait par un public mixte de nicaraguayens et d’étrangers, chose que nous n’avions pas encore vraiment vécu. Vendeurs de rues, artisans de Masaya, jeunes acrobates des pavées, ou vieux couple chantant quelques mélancoliques mélodies défilent entre les tables de couples ’nica’, de familles de la capitale, de collègues guatémaltèques, d’expats américains ou de voyageurs européens, comme nous, enchantés par la ville de Granada.
Et nous sommes entre temps depuis ce milieu d’après-midi, lundi, à San Juan del Sur, ancien bled de pêcheurs. Nous verrons dans les jours à venir ce qu’elle est devenue (encore toujours pêcheuse, d’après les kilos de poissons frais que nous avons vus être déchargés là tantôt) maintenant que les panneaux ‘real estate’ semblent pousser comme des bananiers, et que les gringos semblent en avoir fait leur terrain! To be continued (en espérant vous avoir passionné plus que Pierre, qui s’est une fois de plus endormi et que je vais ‘mettre au lit‘ maintenant… pas de bouteille de rhum cette fois-ci, mais des maux de tête qu’il a depuis ce matin.)

05/03/2009

Expériences volcaniques

Deux 4x4 chargées de jeunes étrangers en vue d’un bon ‘kick’ d'adrenaline s’éloignent de 45min de la paisible ville de Leon pour se perdre dans le collier de perles volcaniques qui l’entoure. Une de ces perles nous attend, je dirais le sourire aux lèvres, mais elle est si noir qu’on ne voit pas son visage. Le cerro negro, pas si haut, pas si vieille surtout, est un petit volcan mimi perdu dans un splendide paysage, qu’on montra à pied, avec dans nos bras une planche en bois, qu’on essaye de ne pas se faire arracher par les féroces vents de ce jour-là. Arrivés en haut, certains éssouflés, d’autres moins, mais tous les cheveux dans le vent, le regard émerveillé par la vue. Le Cerro Negro n’est, du haut de ses 728m et jeune d’à peine 158 ans (le plus jeune d’amérique centrale), ni si vieux, ni si haut donc, et pourtant il a déjà ému beaucoup de gens! Le hostal Big Foot a inventé, il y a quelques années, la façon idéale de descendre cette pente si raide qu’on en perd le cours à un moment, pour un maximum d’adrénaline: une vulgaire planche en bois, améliorée de quelques plaques et clous, ainsi que d’une fine couche de laminé sous le postérieur humain, et ce petit joujou peut atteindre plus de 70km/h. Cette vitesse n’est atteinte que par les … très motivés? Dans notre groupe de +/-15, un fou s’est quand même lancé à 66km/h, ce qui n’est pas mal du tout. J’étais dans les 3 premières (temps filles) et ai atteint 38 je crois. Le plus grand accomplissement de Pierre et moi-même, c’est qu’on s’est lancés sur cette pente, assis sur notre planche, et qu’on ne s’est pas éclatés dans le sable / gravier volcanique. Cela nous a fait gagné du temps, certes, mais surtout (et on y tenait) évité des blessures, égratignures et autres situations sanglantes. Du coup, nous gardons de nos quelques instants passés en tenues oranges flash sur fond noir, un bon souvenir, un sérieux coup d’adrénaline et une très belle vue de la cordillère de ‘los Maribios’. Le lendemain, mardi, nous avons hésité à prolonger d’encore un jour notre séjour à Léon (après tout, on n’avait pas encore vu la moitié des 18 églises, ni monté dans la cathédrale, ni vu le second musée qui en vallait la peine, ni ….) mais estimant que 4 ‘lazy leon days‘ étaient déjà pas mal, on est quand même montés dans un minibus express, de retour vers Managua (capitale) puis dans un « express » vers Masaya, où, à l’intersection avec la route vers la Laguna, nous sommes montés dans un de nos chicken busses préférés! Celui-ci nous a laissé dans le village de Valle la Laguna, d’où nous avons descendu la charmante petite route en S, qui surplombe la lagune. La Laguna de Apoyo est au fond un cratère de 6km de diamètre, formé il y a plus de 23.000 lors de l’explosion d’un volcan. Une poignée d’hébergements autour de cette lagune, offre actuellement la possibilité d’une nouvelle expérience ‘volcanique’: nager dans un cratère, mais elle nous offre aussi un calme totale, (nous sommes au Crater’s Edge, le Monkey Hut est une autre possibilité) une superbe jungle (un réveil aux singes hurleurs, on ne s’y fera jamais!) une eau tenue à 28°C par les sources d’eau chaude qui gisent dans le lac et tout ca, à moins d’une heure de route des grandes villes de Managua, Masaya (avec son marché d’artisanat le plus réputé du pays, que nous avons visité aujourd'hui) et Granada, notre prochaine étape! Bref, on est ici pour 2 nuits, peut être 3, et on profite! Des bruits, de la nature, des hamacs, de la lagune, du calme, des repas servis le soir à la lumière de quelques bougies et d’un ciel superbement étoilé. (entre temps, le calme est si total, que Pierre s’est endormi sur mon épaule- la bouteille de Flor de Caña qu’il a commandé, mais je vous rassure, pas encore vidée, y est peut être pour quelque chose - et je vais donc nous mettre au lit! Demain nous nous informons quand aux possibilités de voir le volcan Masaya de nuit, et d‘après cette info, nous restons encore une nuit, ou nous descendons à Granada!)

02/03/2009

Nicaragua

Mercredi passé était une journée de transport multi-classes: d’abord la Monja Blanca, le bus guatémaltèque un rien plus classe que les chicken busses, mais tout autant rempli de locals. Après près de 5h depuis Cobán, nous arrivons à Guatemala city où nous sautons dans un taxi pour rejoindre au plus vite l’aéroport. Il ne nous est encore rien arrivé au Guatemala, alors ne tentons pas trop les diables présents en masse et qui font la mauvaise réputation de la capitale. ( Le journal préféré de Pierre, ‘nuestro diario’ est surnommé ‘nuestros muertos’ par les gens et il est vrai que les nouvelles sont terribles, et que la façon sanglante de les reporter me fait fort penser à mon séjour au Honduras)
L’objectif sera atteint: passant plusieurs heures dans le fort sécurisé de l’aéroport, nous quittons en milieu d’après-midi le sol guatémaltèque sains et saufs! (en passant, pierrot a fait qq mondanités anversoises en croisant Gillou qui terminait son voyage de noces! Le monde est archi-mini-petit! Ou alors, les Anversois francophones de grands voyageurs … ;))
Le Guatemala a répondu à nos attentes et nous a comblé: nous conseillons vivement ce pays aux milles trésors, que ce soient les sites mayas, la jungle, les volcans, ses lacs, les villages ou Antigua, ou encore ses peuples aux milles couleurs! A El Salvador nous changeons de vol et passons encore qq heures d’attente, dans le salon vip cette fois-ci, car on a été upgradé en business pour une raison ou une autre. C’est pas nous qui nous en plaignons, on en profite pour gouter à nos premiers ‘flor de caña’, le fameux rhum du Nicaragua, celui-là même qui a causé notre penchant pour le rhum-sprite, il y a 5 ans au Honduras. Dans l’avion nous avons bien ris d’imaginer les pensées des gens, en nous voyant, deux jeunes, pas hyper frais d’une journée de voyage, en chaussures de « jézus », gros sacs à dos comme bagages, et flottants dans nos grands sièges business entre tous ces hommes en costume… Le fait d’employer les miles de Pierrot pour loger 2 nuits ’luxe’ à Managua, ne faisait qu’augmenter la contradiction! Ces deux bonnes nuits de sommeil, la journée ’brains to zero’ autour de la piscine étaient le bienvenu. Après deux mois de voyage, il est vrai qu’une certaine fatigue s’installe. Celle de bouger régulièrement, d’être en planification constante, lecture des guides, et toujours penser à la prochaine étape. Nous en avons aussi profité tous les deux pour nous manifester ’professionnellement’ en Belgique mais c’était surtout une petite pause ‘vacances’ dans notre voyage. Reposés, nous nous sommes re-munis de nos sacs à dos et nous nous sommes plongés vendredi dans la chaleur énorme du Nicaragua, en route pour León, à une bonne heure au Nord de Managua. Cela fait 2 jours que cette ville d’étudiants nous met à son paisible rythme, orchestré principalement par la chaleur du soleil. C’est à nouveau une ville aux couleurs pastelles, mais le soleil lui donne encore une toute autre ambiance que disons Antigua (guate), San Cristóbal (mex) ou Trinidad (cuba). Il semble y avoir moins de problèmes d’insécurité aussi qu’au Guatemala, mais l’agitation de la politique nicaraguayenne compense amplement: nous avons passé hier une journée au son de tirs à blanc et de petites explosions, voyant défiler à l’arrière de pick-ups des gens cagoulés. Agitation qui résulte de la rencontre d’une manifestation pro- et une autre contre le gouvernement en place, qui a/aurait gagné frauduleusement ou non, les élections municipales de novembre.
Aujourd’hui, dimanche, nous avons partagé notre temps entre les fauteuils/hamacs du hostal Lazybones (sont noms inspire à beaucoup d’activité, voyez-vous ;)) et les ruelles, églises et le musée de Rubén Darío. Demain après-midi nous allons faire du volcano-boarding sur le Cerro Negro! Poussière, panoramas et adrénaline en vue!

25/02/2009

Derniers jours au Guatemala

Samedi, alors que les autres Belges étaient au mariage belgo-guatemalteque, Pierre et moi avons fait l’excursion de l’après-midi sur le volcan Pacaya, entre Antigua et Guatemala City. C’est un volcan ACTIF situé à 2552m et on y accède après un peu moins de 2h de marche. Une fumée constante s’échappant du cratère, on ne monte pas jusqu’au bout. On marche par contre jusque sur les pierres et on aperçoit la lave rouge à moins de 100m, formant des boulles de feu qui en tombant refroidissent et forment des grosses pierres, on sent la chaleur grimper dans le pantalon, et par endroit la roche est tellement chaude qu’on peut y faire flamber un bâton, ou, si on vient des USA, y faire fondre des Marchmalow. Pour notre premier volcan actif, c’était plutôt sympa comme excursion! Dimanche, matinée à deux en ville (les autres récupéraient de leur soirée de mariage) puis dans l’après-midi, alors que nos hôtes étaient courageusement allés faire un tour en vtt, nous nous sommes plongés dans le Footprint du Nicaragua, et le Rough Guide de Central America, pour planifier les grandes lignes des prochaines 5 semaines! Pour Olivier: Arrivée à Managua, montons à Leon, redescendons sur Granada, les îles d’Ometepe, San Juan del Sur, puis la rivière San Juan au Sud du Nicaragua, avant de traverser pour Costa Rica, où nous voudrions voir le Volcan Arenal, le parc de Monteverde, celui de Tortuguero, pour finir à San Jose.

En début de semaine, nous avons mis fin à notre sympathique séjour ‘belge’ chez Virginie et Evert (merci!), et nous sommes montés à Cobán (toujours au Guatemala, pour ceux qui se seraient perdus dans mon explication) d’où nous avons fait un tour (organisé) aux grottes de Lanquin et dans les piscines / pont naturel de Semuc Champey. Malgré le temps pluvieux de lundi et aujourd’hui, mercredi, nous avons eu un temps sec et même quelques éclaircies au moment exact de notre visite sur place! On s‘est dit qu‘on devait être ‘blessed’ ! La région est dotée d’une superbe nature, un peu jungle, surtout tropicale, et des montagnes en toutes formes à perte de vue. Dans la grotte, notre guide a estimé qu’il y avait une bonne énergie dans notre petit groupe de 4 (2 américaines et nous), et il nous a donc amené au-delà de la dernière lampe, pour encore quelques tunnels et grimpettes ‘extra’. Avec deux torches frontales et demie pour 6 personnes, c’était sympa, humide, glissant et amusant!
( Pour le lecteur attentif: la sixième personne était un des 3 policiers qui formaient notre escorte pour la journée. Par mesure de sécurité, l’organisation demande de temps en temps à être accompagnée d’une patrouille. Il y a 3 jours, un bus s’était fait braqué et les gens (locaux et touristes) démunis de leurs appartenances.) Après les grottes de Lanquin, la route de terre continue vers Semuc Champey, où la rivière passe dans un tunnel souterrain, sous un pont de roches. Sur le dessus de ce pont, des piscines et cascades se sont formées, alimentées d’eau cristalline des flancs de montagnes (plus chaude que l‘eau de la rivière), elles ont formé le décors pour l’aventure à la quelle Pierre a participé: passant d’une piscine à l’autre, sautant des rives, puis d’une cascade de 9m, grimpant par une échelle, et entrant sous le pont pour y voir l’eau de la rivière rugir... Pierre heureux comme un poisson dans l’eau, et moi aussi au chaud et sec derrière mon Nikon ;-)! Et nous voilà maintenant, mercredi arrivés amplement à temps à l’aéroport de Guatemala City. Ce soir nous arrivons à Managua, Nicaragua, pour encore 5 semaines d’aventures, de découvertes et de rencontres!

21/02/2009

lago - antigua

San Pedro La Laguna a été encore un peu plus le village-repos que ce qu’on avait pensé en y arrivant, lundi après-midi, après notre trekking. On comptait y rester 2 nuits, on y a ajouté une troisième. On comptait voir d’autres villages, on n’a vu que San Pedro. La cause? Soit la paella, soit le contre coup, soit un peu des deux, et donc Pascale malade de mardi à mercredi, et mercredi au lit!
Nous avions heureusement fait un petit tour du village mardi après-midi, apprécié les vues du volcan San Pedro qui guette juste à côté, les grains de café qui sèchent sur des bâches, partout où il semble y avoir un mètre carré de libre, et bien sûr, nous avons pu admirer le soleil se lever tous les jours, assis dans notre lit. Parfois rapide et fort, parfois dans une petite brume plus mystérieuse, mais toujours au rendez-vous et toujours un superbe spectacle ! Bref, me sentant enfin mieux jeudi matin grâce aux bons soins et la patience de Pierre (qui lui s’était occupé à lire des journaux et jouer au Poker entre autre), nous plions nos sacs dans la matinée. Et notre petite sortie en kayak qu’on voulait encore faire avant midi, est tombée à l’eau (haha, quel jeu de mot!) à cause d’un petit coquin qui s’était approprié une poche de mon sac à dos. Quand j’y ai mis ma main pour vider le fond de la poche, j’ai senti une sale piqure, puis aperçue une tige noire… Un scorpion venait de me piquer ! Enfin, plus de peur que de mal, non, au fond, plus de mal que de peur, car la gérante de l’hôtel était bien au courant des dangers, a pu nous rassurer et a fait tout le nécessaire. Voici mon ami scorpion, après avoir été d’abord tué, puis recomposé pour la photo par Pierre. Après ces émotions, nous quittons finalement vers 13h le petit bled de San Pedro La Laguna, muni de notre prétexte pour un jour revenir à Guatemala: voir d’autres petits villages autour du lac! En route pour Antigua, où nous arrivons en début d’après midi, et où les premières vues de l’église de la Merced, teinté d’un doux jaune chauffé par un soleil de fin d’après-midi, nous montre immédiatement ses charmes. C’est un petit centre, avec de petites maisons basses, coloniales et colorées. Semblable finalement à Trinidad, peut être, avec cette différence qu’il y a ici nettement plus de trafic (encore très raisonnable, pas de soucis) et tout ca sous le regard bienveillant de 3 volcans!
Nous suivons les bonnes explications de Virginie pour arriver dans leur chez eux bien accueillant, où se trouvent d’ailleurs déjà d’autres hôtes, venus eux pour un mariage qu’ils ont demain, samedi, entre une belge et un guatemalteque! Vendredi (jour de semaine il parrait …) et nous sommes donc allés découvrir à deux un peu plus en profondeur ces ruelles, églises, patios fleuris et monastères en ruines… Nous avons encore au planning la grimpette sur le volcan Pacaya demain soir et avant de nous envoler pour Nicaragua mercredi, nous aimerions encore faire un tour par Cobán…
Bon weekend à vous en Belgique!

18/02/2009

Quetzaltrekking

Op vrijdag de 13de zijn we na een lekker ontbijt in Casa Mañen naar San Fransisco del Alto gereden, om er de Vrijdagse markt bij te wonen. Al heb je vanuit het dorpje een prachtig zicht op de vallei van Xela, hebben we op de markt niet gevonden wat we zochten. Het is een enorme markt, in het volledige dorp, maar eigenlijk vooral een ’gewone markt’ met alledaagse producten voor de inwoners.Het mankeerde naar onze goesting een beetje de kleurrijke artisanaal van Chichi bijvoorbeeld. Nu ja, niet alle markten hoeven aan toeristische verwachtingen te voldoen, uiteraard!
Terug dus naar Xela, waar we er een dagje gezellig eten en veel communiceren met België van gemaakt hebben. ’s Avonds hadden we een voorbereidende vergadering met de trekgroep! Zaterdag was het dan zover: afspraak om 6u00 bij Quetzaltrekkers in Casa Argentina. Een ontbijt, zakken pakken en onnodige zaken achterlaten en iets na 7 was de groep onderweg. Quetzaltrekkers is een non-profit trekkersorganisatie, waarbij de gidsen vrijwilligers zijn en alle winst terugvloeit naar projecten, zoals Niños de la calle en andere. Hun motto is dan ook 'disfruta Guatemala, ayuda niños’ of vrij vertaald 'Hike Guatemala, help kids’. http://www.quetzaltrekkers.com/ In onze groep, twee zulke vrijwillge gidsen dus. Onze hoofdgids Alex, jonge Amerikaanse brandweerman, en een nog jongere Engelse kerel, student 'latin-american studies’, de hulpgids van dienst die steeds achteraan loopt en de rangen sluit. De groep zelf bestond uit nog negen jongeren: 2 andere Quetzaltrekkkers-gidsen die deze trek als wijze van afscheid wilden lopen, een Duits meisje van 19, studente lichamelijke opvoeding, een Israëlische kerel uit het voetleger (zeg je dat zo?), 2 Amerikaanse collega’s van rond de 25 die sport-en natuurklassen leiden, en tenslotte, de oudste man van 36 uit Oostenrijk, in eigen land een fervente bergklimmer. Pierre en ik waren dus veruit de minst fitte, en dat hebben we ook serieus gevoeld! We zijn dan ook enorm fier dat we al bij al de groep hebben kunnen volgen, dat we ze niet hebben vertraagd, en dat we er zo mee voor hebben gezorgd dat de gidsen naar eigen zeggen een onvergetelijke trek hebben gehad omdat ze eindelijk ook eens op hun eigen ritme hebben kunnen stappen (lopen?). Voor ons ook een onvergetelijke trek, vooral omwille van het machtige gevoel om van Xela naar Atitlan te stappen, en zo het eerste zicht op het meer echt te verdienen, om vanop de laatste bergtop (el rostro de Maya, dichtbij het meer) helemaal in de verte aan de horizon een berg te zien en te kunnen zeggen ‘daar zijn we Zaterdag begonnen. Om na een steile klim, een prachtig plateau te ontdekken, en door het dorpje lopen, gegroet door de kindjes, die samenlopen aan de rand van het weggetje. Om anderhalfuur lang de bedding van een rivier te volgen, die ook tientallenkeren te doorkruisen, en je volledig overmand voelen door de natuur die je omringt. Om je rugzak neer te leggen en midden in de maïsvelden te genieten van lekkere frijoles, om nadien neer te dalen in een ‘bosque nublado’(nevelwoud?) en om op de laatste dag in het donkere te wandelen naar het uitzichtpunt op het meer, de zon zien opkomen tussen de vulkanen, en weten dat het allemaal het zuchten, puffen en zweten meer dan duizend keer waard was! Aangekomen aan het meer ter hoogte van het dorpje San Juan La Laguna, zijn we met vrijwel heel de groep doorgegaan naar het aanpalende San Pedro La Laguna, onderaan de Vulkaan San Pedro. Hier zijn onze wegen even uit elkaar gegaan, tot we elkaar ‘s avonds rond een pintje terugzagen, omdat iedereen zijn eigen goesting wel had qua slaapplaats. Ik had stiekem voor Pierre’s verjaardag (en ook wel wetende dat we na 3 dagen stappen zouden genieten van een matras, een warme douche en wat rust) een kamer gereserveerd in hotel Mikaso. Van hieruit genieten we nu van de rust, slapen we in op het ritme van de klapperende golven en worden we wakker met de opkomende zon! Morgen, Woensdag, gaan we waarschijnlijk 2 andere meerdorpjes bezoeken, en in Panajachel overnachten, om dan donderdagochtend naar Antigua door te reizen!

13/02/2009

Todos Santos, een écht hoogtepunt

In onze derde bus van de dag, zaten we maandag met kleurrijke en ook echt vriendelijke mensen aan boord (van het type om glimlachend op te stappen en ook tegen ons 2, enige buitenlanders in het busje, een goedendag te zeggen!) In eerste versnelling ging het steil steil omhoog, vanuit het lawaaierig stadje van Huehuetenango, het gebergte van Cuchumatanes in. Even op zoek naar een slaapplaats (met 3 mogelijkheden in heel het dorp, neemt dat niet veel tijd in beslag), rugzakken neerleggen en het dorp in, met het plan om de volgende te ‘organiseren’. Tourist information gesloten, het internetcafé heeft geen internet … Morgen, dinsdag, wordt dus improvisatie. Terwijl we in de vroege ochtend op het centrale plein wachten in de hoop dat het tourist information ooit nog opengaat, genieten we van het mooie dorpsspektakel rondom ons. De Mam-gemeenschap die hier leeft, draagt nog goed zijn typische kledij en het is prachtig om zien! Mannen in rood-witgestreepte broeken, met blauwwitte hemden en kleurrijk versierde, dikke kragen. De vrouwen dragen een donkerblauwe jurk en een purper versierd hemd. Dit « uniform » draagt bijna iedereen, en dit ongeacht de leeftijd. Enkelen hebben een stok bij met 2 floshjes aan, en dat blijkt uiteraard een teken van hiërarchie te zijn. De hulpburgemeesters zijn elk verantwoordelijk voor de meer afgelegen dorpjes, verspreid in de hoge bergen rond Todos Santos. Dinsdag is blijkelijk de dag waarop ze verslag uitbrengen bij de burgemeester, en dat vinden wij best wel een aangename activiteit! Het mag dan al erg fotogeniek zijn, maar als je als twee enige blanken zo al genoeg opvalt, en bovendien zonder het plaatselijke uniform al helemaal bekeken wordt bij elke stap, dan is foto’s nemen niet gemakkelijk! Of nog zo’n raar moment: ik lees iets na in de Trotter die we mee hebben over Guate-Belize en Yucatan. Een schoenenpoetser naast mij piept mee, en merkt de coverfoto op, waarop hij me vraagt of het een boek in Mam is (hun plaatselijke mayataal). Op de cover prijkt immers een foto van een typisch gekleedde man uit Todos Santos… Dan voel je pas écht een toerist.. Shame shame! Uiteindelijk zijn we rond 10u dan maar gewoon de weg naar boven geklommen, naar wat we dachten de ‘Torre‘ te zijn. Blijven klimmen zeiden ze onderweg, langsheen de huisjes waar mensen hout sprokkelen, vrouwen op hun knieën stoffen weven, mannen het land bewerken. We zijn dus blijven klimmen tot ZEKER 3000m en meer! (volgende keer nemen we een uurwerkaltimeter mee, dat zou ons lange discussies vermijden ;-)) En na flink 2uur klimmen werden we beloond met een prachtig zicht op de omliggende bergen en op de vulkanen Tacaná en Tajumulco. (enfin, zo zonder gids hebben we wel zelf heel wat conclusies genomen)
Met het prachtige zicht, het leuke wandelen en de vriendelijke, fotogenieke mensen in een rustig, authentiek dorpje hebben we ongetwijfeld met Todos Santos ons hoogtepunt tot nu toe gehaald! Tijd dus om terug te dalen!
Woensdag hebben we weer een dagje in de bussen gezeten. Eerst met de minibus (zo eentje van 12 zitplaatsen maar met 25 man in) terug tot in Huehue gedaald, dan tot het overgrote plezier van Pierre met een allerechte Chickenbus de Panamericana op. Alleen maar al aan die rit denken, is me teveel emoties… man man man … Wij hebben even gedacht dat een Chickenbus op die kronkelende wegen doorheen de bergen te traag zou zijn, maar dat was goed fout gedacht van ons…. Na amper meer dan 2uur sprongen we van de bus op het kruispunt ‘los Encuentros’ waar we al even snel in een minibus naar Chichicastenango sprongen.
Het was ons allemaal te doen om donderdag-marktdag in Chichi, naar het schijnt een van de grootste indianenmarkten. Groot is ie zeker, hij bruist al van de avond ervoor van activiteit. Het hele plein en de straten er rond zijn vol met kraampjes, zeker 2à300, en in het centrum van het marktplein, onder dekzeilen en golfplaten, bevindt zich een soort eetplaats met tientallen eetkraampjes, waar marktkramers en -bezoekers aan tafel aanschuiven. ’s Avonds is het er een speciale sfeer, al hebben wij ons avondje in La Parilla gespendeerd, waar we even zijn blijven plakken met zowaar een Belgisch meisje uit Jodoigne (Geldenaken)!
In de ochtend waren we er vroeg bij, om op tijd te kunnen vluchten voor de bussen toeristen die vanaf 10u toestroomden. (of bustoeristen of toeristenbussen, ‘t is maar hoe je het bekijkt.) Chichi is ook nog een maya-geloof centrum en op de treden van de kerk branden kaarsen, wordt wierrook verspreid door de maya-priesters en op de meest onverwachte momenten, en liefst als je er vlak naast staat, schieten ze knallende vuurpijlen af. Ook dat zorgt voor een heel aparte sfeer! Nu, donderdagavond, zitten we in Xela, aka Quetzaltenango, waar we zijn geraakt na het overleven van alweer een helse chickenbusrit op de panam. Het is geografisch gezien ‘terugkeren’ richting Mexico, maar dat is allemaal uiteraard uitgerekend, gepland en gewild! Van hieruit vertrekken we namelijk zaterdagochtend voor een 3-daagse trek naar het Atitlanmeer. Meer hierover later, morgen is het eerst Pierre (en zus Nathalie) zijn/hun verjaardag!! En als we vroeg uit de veren raken, dan gaan we naar een ander marktje op 1u rijden van hier.

PS: de vroeg-in-bed avonden in Todos Santos hebben een bonusje in petto voor jullie: een kaartje waarop staat aangeduid wat we gedaan hebben en waar we zo ongeveer zitten! ‘t Schijnt dat het wat moeilijk te volgen was ;-)

09/02/2009

San Cristóbal de las Casas

Nous avons eu froid, oui, vraiment froid! Sur notre lit, 3 couvertures et à mon pyjama j’ai même ajouté des chaussettes pour la nuit … ce qui est clairement une mesure de crise! Les deux premiers jours, soit jeudi et vendredi, il faisait en plus également froid en journée, à cause des nuages qui cachaient le soleil et le fameux ’frente frío’ qui n’arrangeait pas la chose! Au fait, San Cristóbal de las Casas est un très joli village (petite ville au fond) dans les montagnes de Chiapas, blotti à 2100m comme dans un creux entouré de montagnes. La petite ville offre quelques belles ruelles aux maisons couleurs pastelles, beaucoup de services aux touristes (nombreux eux aussi) style restos, petits hôtels, artisanats et excursions en tous genres. Nous avons choisi de poser notre sac pendant quelques jours pour tâcher de s’y sentir un peu à la maison. Ca fait du bien! Jeudi et vendredi nous les avons donc passé ici en ville, entre notre auberge de jeunesse et les rues de San Cristóbal, à contempler le va-et-vient constant de indigènes très typés, avec leurs sacs et tissus de couleurs. Les enfants qui vendent des colliers, les bébés sur le dos des mamans, des monsieur qui cirent les chaussures … Et rien de tel que la cathédrale rouge et jaune comme toile d’arrière fond éclairée par un soleil de fin d’après-midi pour contempler tout ca. Un soir nous avons été à la présentation du livre ‘l’enfance comptée au méxique’, organisée par quelques ong’s locales, qui travaillent pour améliorer la situation pénible des enfants au Chiapas, qui, peut être en lien avec le nombre élevé de peuples indigènes, est une des régions les plus pauvres du Mexique. Petite soirée qui ne laisse pas indifférente l’assistante sociale qui voyage avec nous.
( et plus d’info
http://www.infanciacuenta.org/ ) Pour le simple touriste en nous, une des excursions proposée est un tour dans le Cañón del Sumidero, à 1h de route d’ici. Activité parfaite pour samedi matin, jour où le soleil a refait son entrée! Petit bonus: le Cañón se trouve dans la vallée et il y faisait donc vraiment bon! Lors de ce tour en lancha (bateau moteur) on découvre une rivière engloutie par d’énormes falaises, riches en histoire (des milliers de mayas se seraient jetés du haut de ces falaises lors de l’invasion espagnole) et actuellement en animaux! Singes ‘araignée‘, oiseaux en tous genres, hiboux, pélicans et même 4 à 5 crocodiles! Le chauffeur du minibus nous avait d’ailleurs annoncé la présence de crocodiles en nous rassurant qu’ils étaient végétariens; ils se limitaient à manger la plante des pieds, la ‘palma’ des mains et la fleur intestinale ;-) Malheureusement la rivière, qu’est la principale dans la région, est aussi riche en déchets: les mexicains manquent apparemment de culture - c est le guide lui-même qui l’a dit! - et jettent bien souvent leurs déchets en dehors de la voiture. La pluie ramasse toutes les crasses et la rivière en fait une collection immonde! Il est vrai que jeter les déchets par la fenêtre semble être courant. Dans notre bus guatémaltèque direction frontière mexicaine, une petite fille demandait à sa maman où était l’emballage plastique de leurs tacos qu’elles venaient de manger. La maman montre la fenêtre qu’elle vient de fermer en disant « ca s’en est allé » … Belle éducation! La fenêtre qui mange les déchets et les fait disparaître!
Aujourd’hui, dimanche, jour de marché comme nous le savons tous, nous sommes allés en colectivo au petit village de San Juan Chamula. C’est le centre d’une communauté indigène ‘tzotzil’ et ils y pratiquent dans la belle petite église leur religion, mixité entre le catholicisme et quelques coutumes mayas. Cela donne une église mystérieuse, une ambiance très particulière; sans bancs ni chaises, l’espace est remplis de petits groupes de gens qui sont agenouillés sur un tapis d’épines de pin, et qui brûlent des bougies à même le sol; des petits enfants habillés tout en blanc (leur baptême?), des monsieurs en peau de mouton blanche ou noire, prennent parfois le pouls des femmes. Le cris de la poule qu’on entendait en entrant dans l’église, semble avoir été son dernier jamais poussé. Les gens murmurent des prières. Contre les murs, des Saints sont habillés de costumes colorés indigènes. La pièce est remplie d’encense et par les fenêtres entrent des fuseaux de lumières qui complètent à la perfection cette étrange ambiance. Il y a de quoi faire de longues études ethnologiques au sujet de leurs coutumes et la façon dont ils parviennent à les faire respecter (exclus sont ceux qui ne les respectent pas) et protéger d‘influence extérieure (nous avons vu 5 ‘officiers’ foncer vers 2 touristes qu’avaient osé prendre des photos des présidents en grande tenue, assis comme tous les dimanches en haut de la place du marché. Fort photogénique, certes, mais pas permis…! )
Nous ne nous sommes pas lancés dans ces études, mais sommes retournés à San Cristobal pour y planifier la suite de notre voyage, réserver navettes et même déjà nos vols de retour. Mais avant ca, nous poursuivons notre route qui nous mène dès demain de retour au Guatemala pendant encore 2 bonnes semaines! Nous laissons derrière nous donc le Mexique de Catherine, celui des splendides sites archéologiques, des tacos aussi. Le Chiapas du froid et des montagnes, avec ses beaux peuples indigènes.

06/02/2009

Un long weekend au Guatemala

Je vous rassure tout de suite .. J’ai su réveillé Pierre sans trop de problèmes, pour nous préparer à quitter Belize. Le bonheur était de quitter l’île sous la drache, ça facilite les au-revoirs et on supporte nettement mieux une journée de voyage. Une journée, oui, car d’abord le water taxi jusqu’à Belize city, puis un petit bus style coaster de la compagnie Linea Dorada à 9h30 qui nous mènera jusqu’à Tikal (à peu près). Dans le Coaster, que des touristes ;-) Et donc un trajet pas bien spécial, sur des routes très faisables, les petits doutes habituels des passages de frontière (et non, nous ne sommes pas les seuls à avoir payé les 10 dollars Béliziens de taxe d’entrée au Guatemala, alors que ce n’est pas LEGALE - même le Routard l’a dit!)
Après un bon 4h de route, nous voilà au croisement (El Cruce) où nous changeons pour un minibus-taxi qui nous transportera les derniers 40km vers Tikal! Là, on s’était gâtés par une nuit sur place (certes dans le moins cher des 3 établissements qui proposent des chambres à l’entrée même du parc archéologique - la plupart des touristes logent à Flores, ville à 60 km de là, et tout bon routard qui lit le Routard, loge à El Remate, à seulement 30 km de Tikal… mais ssst… pas trop dire …)

A Tikal nous nous installons donc dans notre chambre du Jaguar Inn (je suppose que le nom laisse déjà deviner que nous sommes en pleine jungle!) et à 16h nous entrons visiter le parc. Le ciel est couvert, la drache menaçante, et les touristes donc plutôt absents! Nous nous baladons dans la jungle et spottons très vite quelques singes, un coati et entendons différents chants d’oiseaux… Le site même est impressionnant, je vous passe un cours de tourisme/histoire, mais imaginez-vous plusieurs hauts temples surplombants une épaisse jungle… Sous cette végétation se reposerait d’ailleurs encore 90% de l’ancienne cité! La nuit tombée, les bruits deviennent plus forts, et nous laissons la jungle à ses réels maîtres pour se retrouver autour d’une petite table du resto de l’hôtel et … pour l’occasion … une vraie de vraie bouteille de vin! C’était la fête de nos 10 ans ;-)
Dimanche matin, nous nous levons de bonne heure (5h45 pour être précis, et oui, qui a dit que c’était pénard les vacances?? ) et entrons dans le parc dès son ouverture pour être en haut des marches du temple II quand le soleil rugit au côté du grand temple du Jaguar! A ce même moment, des dizaines de personnes doivent être en train de voir un peu le même soleil monter dans la jungle, depuis le temple IV, dont on dit que la vue est idéale, mais nous avons lu le Routard tout juste trop tard, et profitions trop de notre paix royale sur le temple II! Après ce grand moment, nous avons encore parcouru le parc, d’autres temples et vu d’autres oiseaux dont le splendide toucan!! Le ciel un peu chargé ne semblait pas promettre de coucher de soleil très ensoleillé, alors nous avons décidé de descendre sur El Remate en milieu d’après-midi où nous sommes allés nous installer chez 'Mon Ami’ (pour info Ingrid: en El Mirador del duende no había lugar! Ils avaient cependant en effet une superbe vue droit sur le lac! ) Première nuit dans la maison du proprio, un peu space la petite chambre, seconde nuit dans ses bungalows qui sont superbes! D’architecture bien locale, tons chauds, toit en paille … et donc pas hyper efficace contre la drache de dimanche nuit… :-) Nous avions re-rencontré sur place deux australiens fort sympas avec qui nous avons passé une bonne soirée dimanche soir, puis aussi une jeune canadienne, avec qui nous avons passé la journée de lundi, d’abord en balade dans le biosphère protégé tout proche, puis dans la piscine d’un hôtel du village, qui débordait presque dans le lac … Mardi matin, une nouvelle journée de transport s’annonce. Nous avons longuement hésité entre: levé à 4h pour aller en service organisé (minibus + bateau + minibus) pour 45USD pp, ou d’aller à Flores, puis de prendre le premier bus pour la frontière, de trouver une lancha, puis encore trouver un minibus qui nous amènerait à la destination du jour: Palenque, de retour au Mexique!
Nous avons finalement opté pour la dernière, partant à notre aise à Flores (merci mon ami pour le lift), montant dans le bus de 11h, qui est parti à 12h, qu’on pensait offrir place à 20 personnes, mais évidemment, voyager n’a rien à voir avec tout ca: on s’est retrouvés coincés à 6 sur 4 sièges (et les enfants ne comptent pas), avec paniers, lait, pampers, balles, riz, farine, … entassés à nos pieds (on vous avait pas dit que mardi était jour de marché??) La leçon: la prochaine fois qu’on voyage dans ce style de coaster, on s’assied à hauteur de la porte, car là, il n’y a pas de banquette de milieu, qui fait des banquettes gauches et droites une seule longue banquette, à nombre de passagers illimités!
Bref, un voyage un peu folklo (évidemment 3 fois moins cher qu’organisé) même si au fond les gens n’étaient pas fort bavards- et on se sentait un peu des observateurs observés - ils n’en étaient pas moins sympathiques (un monsieur à l’humour facile, un petit bonhomme à l’appétit d’adulte, une femme qui est montée vendre ses écrevisses vivantes, ce qui donnait lieu à un échange de recettes de part et d’autre du bus, puis notre voisin honnête comme, ben, comme je ne sais pas, mais en tout cas très honnête, car quand nous avons du descendre du bus pour faire la migration de sortie, le téléphone de Pierrot (oui, le haut-technologique du bureau) est tombé de sa poche à son insu. Plus d’une personne l’aurait pris, tant c’était facile! Mais lui, notre voisin, nous l’a montré quand on est remonté dans le bus, avec un énorme sourire aux lèvres, nous faisant bien comprendre la bêtise d’une telle imprudence!) Bref, arrivés dans le bled du bout du monde nommé La Tecnica, on a fait ce que Pierre trouvait sorti droit d’un film Indiana jones: on a traversé la rivière en lancha pour mettre pied et escalader l’autre rive … côté Mexique! Je vous passe les détails de la suite du trajet: le minibus qu’il n’y avait plus (le dernier étant déjà parti), le trip en taxi, la course poursuite du minibus qu’on a rattrapé, les 3 contrôles police/armé et Pascale-aux-yeux-pincés qui s’imaginait que chaque virage était le dernier avant le ravin… Arrivés la nuit tombée à Palenque, nous avons trouvé vite fait, bien fait un logement près de la route vers les ruines et du terminal de bus. Et avant même que notre réveil n’ait pu sonner à 7h00, nous nous sommes réveillés par ceci:


Après ce réveil bien ‘nature‘, nous nous sommes mis en route, et pour enfin comprendre la culture maya (pas trop tôt après 7 sites mayas ;)) nous avons pris un guide pour visiter celui de Palenque. Toujours dans la jungle, mais moins sauvage comme site que Tikal, il offre à nouveau quelques splendides bâtiments, temples, palais, … Après cette dernière dose de culture, nous sommes montés en début d’après-midi dans un bon bus mexicain pour près de 5h de délires et de courbes, en direction (vers l’ouest) de San Cristóbal de las Casas! Notre paquet de chips gonflant petit à petit aurait dû nous alerter: on est monté, et monté haut! Et en hiver, sans soleil, plus on monte, plus il fait FROID! Brrr…