La Tribu Van Meerbeeck

Matthias bientôt 3 ans, cherchez la touche verte, où trouvez-le à rassembler des petits trésors et les mettre dans ses poches ;
William, bientôt 3 ans aussi - étonnant non? -, vous le reconnaîtrez à une touche bleue - blue bill - il saute et court partout! ;
Amélie, la seule vraie princesse de la tribu, curieuse, délicate et une vraie actrice de théâtre en rose ou lila!

10/03/2009

Granada

La terrible excursion ‘nocturne’ vers le Masaya, n’était finalement pas si extraordinaire, car les éléments de la nature ne nous ont pas, si on ose dire, gâtés: trop de lune pour faire sortir par centaines les chauffes-souris de leurs grottes volcaniques, et trop de vent et donc de fumée entassée dans le cratère pour pouvoir rendre visible la lave rouge, une fois la nuit tombée. Nous avons quand même profité des beaux paysages, de la vue, et surtout de l’ambiance mystérieuse qui s’est crée, lorsque le soleil laissa danser ses derniers rayons avec la fumée sortant du cratère… (inutile de spécifier j’imagine que le cratère en question est encore actif; petites précautions à prendre donc, comme ne pas rester plus de 15min en haut du point de vue, à respirer le bon air ‘frais’ et obligation de garer la voiture déjà dans la direction de la sortie …)
Nous avons quitté le calme du cratère dans un transport calme (petite navette du Crater’s Edge vers l’auberge sœur à Granada) Nous avons passé une nuit à Oasis Hostal (que j’accuse d’avoir envoyé une armée de puce pour dévorer mon bras tout entier, qui est encore maintenant couvert d’une collection de petits boutons rouges) Ayant un grand groupe qui arrivait pour le weekend, nous avons dû changer de logement, et c’était pas si mal de l’échanger contre le Hospedaje Valeria, que Pierre avait déniché la veille (je vous fait confession de mon mauvais caractère quand il s’agit de trouver un logement, pire encore quand nous sommes chargés de nos sacs à dos et que j’ai faim/soif/chaud … - étant une vraie Mertens, la faim est la pire chose - j’ai alors fâcheuse tendance à prendre la première option venue, ce qui est rarement une bonne chose pour notre budget… Ca marche donc nettement mieux quand, sous le prétexte de garder les sacs à dos, je me pose autour d’une table (encore mieux quand il y a à boire ou à manger sur cette table) et que mon héros héroïque par de son côté chercher quelque chose selon notre portefeuille et nos multiples critères. Pour une raison ou une autre, il arrive en plus à discutter des prix plus efficacement en mon absence ;) et fini toujours par trouver exactement ce qu’il nous fallait! )

Bref, nous avons donc finalement passé le weekend dans le petit ‘hospedaje’ de huit chambres, tenu par Valeria du Nicaragua et son homme d’origine italienne, fort sympathique et fort bien situé à 2 cuadras de la cathédrale, et une demie de la rue ’animée’, que Pierre et moi avons rebaptisé de Gringo Street. On aurait pu écrire de nombreuses thèses quant à cette rue, tout comme on aurait pu passer plusieurs mois, voir années à Granada… Petit coup de foudre? D’abord, le Nicaragua est moins touristique que le Mexique, moins dangereux que le Guatemala et on y voyage sans stress, entourés de gens sympas (ca c’était le cas dans les autres pays aussi, mais ici ils semblent plus simples avec le touriste.) Et puis il y a un charme tout particulier dans ce pays.. d’une histoire riche, tumultueuse et dont les révoltes d'antan, semblent encore ou à nouveau d’actualité, et le pays à la recherche d’une unité, d’un parcours stable. Tel un graffiti sur le mur affirmant: ’Forme ta patrie, écris un poème’. Tout un programme ici au Nicaragua, pays culte et littéraire, preuve en est Granada qui accueille chaque année un festival international de poésie, et le pays lui-même, patrie de plus d’un poète. D’ailleurs, dans le premier minibus que nous avons pris direction León, mon jeune voisin lisait le prix Nobel Gabriel García Marques. Le ton était mis!
Mais j’en perds le fil de l’histoire: Granada est donc cette ville, charmante, mais bien animée, entre les volcans et le lac, à 2 pas de l‘océan. Une bonne dose de tourisme, qui a crée l’ambiance qui plait: une rue avec un large trottoir sur le quel s’enfilent les petits restos et bars, ou l‘on prend volontiers un vers après avoir parcouru les rues aux maisons coloniales, les églises reconstruites après le passage du voyou William Walker, le musée du couvent San Fransisco, ou encore après avoir fait un superbe tour en kayak entre les 300 petites îles volcaniques, tel nous l‘avons dégusté dimanche matin. Partis avec le récent tour-opérateur aquatique
www.nicaraguadulce.com, tenu par un Français (et c‘est même pas le Routard qui nous l‘a dit, vu que nous voyageons ici avec le Footprint Nicaragua et le Rough Guide Central America), nous avons pagayé pendant 3 heures sur le calme du lac, du côté Sud de la péninsule, voyant des tortues, martins pêcheurs, hérons blancs, petits îlots perdus ou habités, et à l’horizon, des volcans et pas un seul touriste (je m’abstiens de parler du bateau moteur qu’est passé avec des Japonais à bord, qui nous ont amplement salué et crié plusieurs choses incompréhensibles, mais à voir leur enthousiasme, c’était manifestement très amusant … avant de nous prendre en photo comme si nous faisions partie de la flore et faune de la péninsule … Vous parler de ca, risquerait de confirmer certains stéréotypes et de gâcher la description que j‘essaye de faire du calme paisible de la nature) Bref, la sortie en kayak un dimanche matin, est à conseiller à 300%!
Faire une terrasse (re)devient à Granada une réalité, et bien que manifestement un « besoin » importé, ce qui est la cerise sur le gâteau, c’est que le soir tombé, l’animation dans la rue se vit et se fait par un public mixte de nicaraguayens et d’étrangers, chose que nous n’avions pas encore vraiment vécu. Vendeurs de rues, artisans de Masaya, jeunes acrobates des pavées, ou vieux couple chantant quelques mélancoliques mélodies défilent entre les tables de couples ’nica’, de familles de la capitale, de collègues guatémaltèques, d’expats américains ou de voyageurs européens, comme nous, enchantés par la ville de Granada.
Et nous sommes entre temps depuis ce milieu d’après-midi, lundi, à San Juan del Sur, ancien bled de pêcheurs. Nous verrons dans les jours à venir ce qu’elle est devenue (encore toujours pêcheuse, d’après les kilos de poissons frais que nous avons vus être déchargés là tantôt) maintenant que les panneaux ‘real estate’ semblent pousser comme des bananiers, et que les gringos semblent en avoir fait leur terrain! To be continued (en espérant vous avoir passionné plus que Pierre, qui s’est une fois de plus endormi et que je vais ‘mettre au lit‘ maintenant… pas de bouteille de rhum cette fois-ci, mais des maux de tête qu’il a depuis ce matin.)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

L'histoire de chinois me rappelle un catamaran au milieu des icebergs, ou nous étions bien évidemment seuls dessus selon les photos... ;)
Tout gros kiss!

ZOPANGO private ISLAND a dit…

Bonjour a tous les 2 ! Ici NicarAgua Dulce, le tour operator de Granada avec lequel vous avez fait une balade en kayak! quelle surprise de tomber sur votre blog, et ce par pur hasard!
nous sommes enchantes de vous savoir ravi de ce dimanche dans les isletas!
pensez vous qu'il serait possible de faire un lien depuis notre site vers votre blog ??
Cheers from Granada!